À Biskra, la reine des Zibans, au rythme des danses folkloriques et du baroud, Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, a donné, hier en fin d'après-midi, le coup d'envoi de la deuxième édition du Salon international du tourisme saharien, qui se tiendra du 27 au 29 du mois en cours. La manifestation a été mise à profit par le ministre du Tourisme pour revenir sur les questions de l'heure qui intéressent le secteur, à savoir la privatisation, l'investissement et le développement du tourisme réceptif. Evoquant le sujet de la privatisation des hôtels et complexes touristiques publics, M. Moussa a remis l'opération dans son contexte macro-économique. “C'est une opération qui entre dans le cadre du programme du gouvernement. Elle est conditionnée par les mutations économiques du pays”, a-t-il déclaré. À propos des investissements, le ministre a fait savoir qu'un programme ambitieux est mis en place afin de drainer des investisseurs étrangers, en excluant évidemment ceux qui ne répondent pas aux exigences requises en matière de professionnalisme et d'éthique, sans toutefois en dévoiler les mécanismes. La manifestation, qui est l'événement majeur du tourisme saharien pour cette année en Algérie, s'inscrit dans le cadre de la promotion de la destination Algérie, notamment à travers la mise en valeur des énormes potentialités du sud du pays. Le ministre, lors de sa visite des stands des exposants, uniquement des nationaux en l'absence d'étrangers, s'est montré attentif aux doléances des opérateurs nationaux confrontés aux difficultés liées à la commercialisation de leurs produits. Le représentant du gouvernement a rappelé la volonté des pouvoirs publics de mettre tous les moyens en faveur d'un tourisme créateur de richesses et d'emplois. Cela doit passer par la mise en place d'une véritable industrie touristique et d'un marché concurrentiel où l'Etat jouera pleinement son rôle de régulateur. À propos du développement du marché national, tous les opérateurs sont unanimes quant aux retards accumulés par notre pays dans l'exploitation des nouvelles technologies d'information et de communication, dans l'élaboration des politiques de marketing ou ce qu'appellent les spécialistes le “marketing mix”. L. N.