La dernière décision de la tutelle d'accorder aux clubs des terrains d'entraînement d'une superficie de 1 hectare chacun a été unanimement saluée par les présidents des clubs. Même si cette mesure ne concerne pour le moment que ceux de la capitale, elle devrait être dans l'avenir élargie à tous les clubs du pays. C'est l'engagement personnel du ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, de doter nos clubs de terrains d'entraînement pour pouvoir accomplir leur mission principale, à savoir la formation des jeunes talents. Guidoum les avait même rassurés, lors de la rencontre qu'il a eue avec eux lundi dernier, que la réalisation de ces petites infrastructures, mais ô combien précieuses, sera prise en charge totalement par l'Etat. Les présidents des clubs, de leur côté, se sont accordés à dire que la décision du ministre traduit on ne peut mieux la volonté, toute la volonté des pouvoirs publics à prendre en charge le sport roi national qui fut naguère une source de fierté pour le peuple algérien. Le président de l'USM Alger, Saïd Allik, a déclaré être entièrement satisfait et comblé par l'initiative du MJS. En ce sens que, estime-t-il, “elle incarne la bonne volonté politique de l'état pour la refondation du football national”. Et de poursuivre : “Le fait de nous doter de terrains d'entraînement, principale revendication de tous les clubs algériens, constitue un excellent début.” Tout en affirmant qu'il faudra désormais attendre les résultats sur le terrain, le boss usmiste relève : “C'est un premier pas concret, mais les autres ministères de l'Exécutif se doivent de faire de même”, car, note-t-il “la réception de ces terrains va nous permettre de parler de performance et de résultats à l'échelle internationale”. Le docteur Messaoudi, le patron du MC Alger, abonde lui aussi dans le même sens. À ces yeux, l'initiative du ministère ne devrait qu'être bénéfique pour les clubs dans la mesure où ces derniers vont pouvoir avoir le volume horaire nécessaire en matière d'entraînement répondant aux normes internationales. “Cette décision est à la fois salutaire et stratégique. Elle permettrait aussi aux clubs de faire un travail conséquent en matière de formation. C'est de cette façon qu'on pourra être performant et, par là même, alimenter nos sélections nationales de joueurs de qualité”. Quant au président du CR Belouizdad, Ali Farah, il estime que Guidoum aura bien compris le mal du football algérien. “C'est la première fois depuis l'Indépendance qu'un ministre a saisi et compris le problème de la discipline. Je le dis et je le répète, il ne pourra y avoir de résultats sans des infrastructures. Par conséquent, je dirai que c'est une décision historique qui apportera ses fruits dans un proche avenir”, déclare-t-il. Et d'enchaîner : “Après la réception de ces terrains, le niveau s'améliorera certainement dans un délai de trois ans.” Idem pour le boss du RC Kouba (DII), Salim Messani, qui se dit être “très content” par la décision de la tutelle qui entre dans le cadre de la refondation et la relance de la discipline. “En sa qualité de club formateur, le RCK ne peut que saluer cette mesure qui sera d'un apport inestimable pour les équipes d'Alger. Nous allons pouvoir désormais nous investir davantage dans la formation”, souligne le patron du Raed qui affirme dans la foulée s'attendre à de nouvelles mesures pour faciliter la mission des clubs. “Nous aurions aimé, il est vrai, avoir des terrains d'une plus grande superficie pour bâtir des centres de formation dignes de ce nom, comme cela se fait ailleurs. Toujours est-il que ce petit hectare est le bien venu, en attendant mieux”, conclut Messani. Hannachi, le président de la JS Kabylie, emboîte le pas à ses pairs, en déclarant que “c'est une excellente chose que le ministre soit désormais à l'écoute des clubs. Nous espérons que tous les clubs de l'élite puissent bénéficier de l'octroi de terrains, car nous avons toujours déclaré que sans centres de formation, le football algérien ne peut pas progresser. J'estime qu'avec la prochaine création du forum des présidents des clubs, nous pourrons défendre beaucoup plus nos besoins et nos intérêts, d'autant plus que le ministre se déclare disponible à toute concertation avec les clubs pour faire sortir notre football de son marasme”. K. Y./M. H.