Le derby algérois ayant opposé le CR Belouizdad au Paradou AC n'a pas connu de gagnant. Les deux équipes se sont neutralisées sur le score d'un but partout au terme d'une rencontre faussée par de graves incidents qui ont émaillé sa fin. L'arbitrage, qui n'a pas été à la hauteur, a été pour beaucoup dans tous ce qui s'est passé lors de cette rencontre. En dépit de sa domination, le Chabab de Belouizdad a éprouvé beaucoup de mal pour disloquer un bloque défensif très solide de l'équipe adverse qui a su repousser les assauts des locaux. Une situation qui durera longtemps et qui a fait perdre aux gars de l'entraîneur Bakhti leur sang-froid, les poussant à laisser trop d'espace derrière. Ce dont ont profité les visiteurs pour répliquer sur des contre-attaques. Après deux tentatives manquées par Touati, Djediat réussira à tromper la vigilance de la défense du Chabab et marquera le premier but sur une action de contre conduite par Bouaicha sur la droite (71'). Les Belouizdadis égalisent à la 81' par Laïfaoui sur penalty, transformé par le même joueur suite à une main sifflée contre un défenseur du Paradou. Ce derby de la capitale a, en effet, tourné au drame au moment du coup de sifflet final donné par Haddada. Une bagarre générale s'est déclenchée entre les joueurs des deux équipes sous les yeux de tout le monde, à quelques mètres de la porte du tunnel menant vers les vestiaires. À l'origine de cette mêlée, un accrochage entre le défenseur Laïfaoui et le gardien du PAC, Mokdat. Visiblement irrité par quelques mots adressés à son encontre par le keeper en question, Laïfaoui s'est attaqué à Mokdat. S'ensuit une bagarre générale entre plusieurs joueurs des deux équipes qui se sont impliqués dans le choc. Ce scénario dramatique a duré pendant une dizaine de minutes où il était très difficile pour les dirigeants et les staffs techniques du Chabab et du Paradou de calmer les esprits. Les services de l'ordre sont intervenus d'une façon énergique pour remettre de l'ordre et accompagner les deux équipes dans leurs loges respectives. Dans les tribunes, c'était aussi la pagaille. Les supporters belouizdadis déchaînés ont arrosé le terrain de projectiles. Des bouteilles et même des chaises ont été lancées sur la pelouse. Les services de l'ordre ont dû déployer aussi beaucoup de forces pour parvenir à évacuer les supporters. Leurs premières cibles étaient le président du PAC et les arbitres de la rencontre M.M. Zetchi et Haddada, lesquels l'on a accusés d'avoir combiné le match. Zetchi, qui avait pourtant été accueilli de la plus belle des manières par le public belouizdadi en début de match, a quitté le stade sous les huées, les insultes et les accusations. Une chose est certaine, M. Haddada n'a pas arbitré le match qu'il fallait. Il était pour beaucoup dans ce semi-échec concédé par les Belouizdadis, pour les avoir surtout privés de deux penaltys évidents. Le premier, suite à une faute commise sur Roméo à la 58', ceinturé par un défenseur du PAC. Le deuxième, en fin de match, à la 93', suite à un tirage de maillot flagrant sur l'avant-centre Aoudia. Mais rien ne justifie les malheureux incidents que ce match avait connus et le comportement indigne et condamnable des supporters du Chabab. Il est utile, aussi, de soulever la responsabilité de la commission de désignation des arbitres. Beaucoup de questions s'imposent. D'abord, pourquoi cette dite commission a-t-elle désigné l'arbitre Haddada pour ce match, alors qu'elle pouvait se fixer, sans la moindre contrainte au vu du nombre des matches, sur un autre referee qui soit international ? Puis, ne serait-il pas plus judicieux pour ce département de la FAF de désigner un arbitre qui ne soit pas du centre pour officier cette rencontre et épargner, du coup, M. Haddada, appartenant à la ligue du centre, de cette confrontation algéroise très importante dans la course pour une qualification arabe ? La commission de discipline de la LNF aura certainement un dossier très lourd à traiter lors de sa réunion hebdomadaire, prévue demain. M. B.