Le marché de l'emploi dans la capitale des Zianides exprime un besoin pressant en matière d'ouvriers spécialisés. À la faveur du programme de la relance économique, le marché de l'emploi dans la wilaya de Tlemcen est en nette croissance. Des postes d'emploi, saisonniers ou permanents, ont été créés dans plusieurs communes. Parmi les secteurs économiques générateurs d'emplois figurent, entre autres, le bâtiment, les travaux publics, l'agriculture et, à un degré moindre, les services. En fait, la vapeur est inversée dans la capitale des Zianides. Les promoteurs et les entrepreneurs se heurtent à l'épineux problème de la main-d'œuvre qualifiée. Les plâtriers, les électriciens, les maçons et autres sont trop demandés sur le marché. Après avoir connu, durant l'année 2001, un taux de chômage avoisinant les 34%, la wilaya de Tlemcen enregistre une amélioration sensible dans le secteur de l'emploi, grâce notamment à des projets de relance économique qui ont permis de créer 31 000 emplois permanents et donc de faire baisser le taux précité à 28%. Lors de la rencontre qui a regroupé les autorités locales avec les opérateurs économiques, il a été relevé que c'est le secteur de l'agriculture qui a offert le plus d'emplois avec 6 000 postes créés alors que le Btph n'a enregistré que 3 000 emplois permanents. À ce titre, les intervenants n'ont pas manqué de se singulariser par une pénurie de main-d'œuvre. Dans leur intervention, les promoteurs ont cloué au pilori le bureau de main-d'œuvre local lequel, ont-ils souligné, ne joue pas le jeu. “On a sollicité à plusieurs reprises, le bureau local pour qu'il nous affecte du personnel qualifié en ferraillage, coffrage, béton armé mais à ce jour, on ne nous envoie que des personnes non qualifiées”, ont-ils indiqué. D'autres opérateurs ont pointé du doigt la direction des centres de formation professionnelle qui ne manifestent aucune volonté de se rapprocher des entreprises réalisatrices pour s'enquérir de leurs besoins et prendre connaissance des plans de charges en vue de contribuer au pourvoi en main-d'œuvre dont ils ont besoin. À ce sujet, un responsable de la formation professionnelle fera remarquer qu'en matière de formation spécifique, l'ensemble des structure dispensent la formation selon les modes “résiduels” ou en apprentissage ainsi que des formations à la carte. Les différentes filières programmées touchent tous les secteurs et plus particulièrement le bâtiment, l'hydraulique et l'électromécanique. “Les entreprises, fussent-elles publiques ou privées, ne peuvent que manifester leurs intentions et c'est à la charge des CFPA de répondre à leurs besoins”, indique-t-on. Pendant ce temps, et à défaut de trouver des ouvriers qualifiés, nombreux sont les entrepreneurs qui se rabattent sur une main-d'œuvre, hors-wilaya et moins coûteuse, histoire d'être dans les délais impartis par les maîtres de l'ouvrage, sans tenir compte de la qualité du travail et leur compétence. Et leur savoir. LEBBAD YOUCEF