La Coordination intersyndicale de l'éducation nationale a appelé, hier, à une grève de deux jours, les 23 et 24 avril, ponctuée d'un rassemblement le deuxième jour devant le siège de ministère de l'Education nationale. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion qui a eu lieu au siège du Satef à Tizi Ouzou afin “d'évaluer les contacts préliminaires initiés avec le département de Benbouzid”. Le communiqué de l'Intersyndicale, une organisation qui rassemble le CLA, le Cnapest, le Satef et le Sete Béjaïa, précise qu'au “cas où le ministère de l'Education nationale n'ouvrirait pas les négociations, cette grève serait suivie par d'autres actions plus radicales”. Tout en considérant que “l'exclusion du Sete Béjaïa des contacts préliminaires est une manœuvre de division”, l'Intersyndicale affirme que l'appel “au dialogue du ministère de l'Education reste vide de tout contenu concret si le ministère évacue des débats la plate-forme de revendications et refuse de recevoir une délégation de l'Intersyndicale”. Par ailleurs, elle considère que “la question de l'augmentation des salaires et des statuts particuliers ne saurait être tranchée dans le cadre étroit de la tripartite réceptacle du mécontentement social, mais devrait faire l'objet d'une négociation sectorielle”. Il faut savoir que les enseignants demandent, depuis près de trois ans, une augmentation de salaire pour toutes les catégories des travailleurs du secteur, l'avènement d'un nouveau statut particulier, la retraite à 100% et le respect du libre exercice du droit syndical et du droit de grève. Les enseignants avaient débrayé à deux reprises depuis le début de l'année. Une première grève les 15 et 16 janvier et une deuxième les 19, 20 et 21 février dernier. S. T.