Jamais une session de l'APW d'Oum El Bouaghi n'a été aussi houleuse que celle qui a suivi la présentation du bilan d'activité de l'année 2005 par le nouveau chef de l'exécutif. En effet, les élus n'ont pas manqué de fustiger de nombreux secteurs, à l'exemple de ceux de la santé, de l'investissement, du foncier et de l'agriculture. La spéculation abusive sur le foncier urbain par la création anarchique de lotissements, la régularisation, dans l'opacité totale, de lots situés dans des poches dans les grands centres urbains, l'attribution douteuses de ces mêmes lots à des pseudo-bénéficiaires qui les revendent à des prix exorbitants, le squattage d'espaces publics… ont été déplorés par les élus. Ces derniers n'ont pas hésité à demander la constitution d'une commission d'enquête sur le foncier urbain, afin de mettre à nu les dépassements et les attributions douteuses. D'autre part, le secteur de la santé a été largement débattu, notamment, ses défaillances : absence d'entretien et de spécialistes, défaut d'hygiène, structures sanitaires fermées, absence de permanences dans certaines strtures sanitaires, salles de soins fermées dans certaines régions, équipements vétustes… S'agissant de l'investissement qui fait largement défaut, les élus n'ont pas hésité à mettre en exergue la nécessité d'une commission d'enquête sur les attributions de nombreux lots de terrain à des fins d'investissements, mais qui ont fait en fin de compte l'objet de spéculation foncière sans que des unités de production voient le jour. D'autres élus ont soulevé le problème du recasement des familles du bidonville Dominique dans des logements sans eau ni électricité, sans parler des familles occupant des chambres à l'hôtel Harkati à Aïn Beïda. Le risque de l'effondrement de l'ancien hôpital de Aïn Mlila, de la présence d'habitations illicites et constructions autour de l'hôpital localisées au sud de Aïn Mlila (route de Batna), sans respect des normes de sécurité, et de l'infrastructure sanitaire en général ont été également dénoncés par un des élus. K. M.