Le secteur universitaire d'El Oued connaît depuis samedi dernier une paralysie quasi totale en matière de transport universitaire en raison du mécontentement des transporteurs privés. Ces derniers réclament à la direction de œuvres universitaires leur dû estimé à 10 milliards de centimes couvrant les années 2004 et 2005. Ils contestent également le non-respect de certaines clauses du nouveau cahier des charges proposé par l'administration, à savoir la disposition de chaque transporteur de 8 bus pour 400 millions de centimes chacun, ce qui fait 3,2 milliards de centimes pour les 8 bus. Les transporteurs, au nombre de 40 ont précisé que de tels marchés devraient passer par un avis d'appel d'offres conformément à la loi en vigueur. Les transporteurs, dont les contrats ont pris fin le 24 mars dernier, révèlent que la direction des œuvres universitaires va résilier définitivement leur contrats pour un seul objectif : permettre à certains influents qui ont importé de l'étranger des dizaines de nouveaux bus d'accaparer le secteur du transport universitaire. Ce conflit entre les deux parties perturbe les 3 500 étudiants des localités lointaines qui n'ont pu rejoindre leurs classes à cause du manque de transport. Ils affichent un mécontentement général et revendiquent le droit d'être transportés à leurs instituts et aux restaurants universitaires. Samedi dernier, l'absence des étudiants au niveau du réfectoire a contraint les responsables de se débarrasser de plus de 2 500 repas prévus pour le déjeuner. Pour le dîner, l'administration a recouru à quelques autres transporteurs privés qui ont transporté les étudiants des résidences universitaires au restaurant. Les étudiants refusent d'être les otages de ce conflit qui oppose l'administration aux transporteurs et menacent d'organiser une marche pacifique à partir de leurs instituts jusqu'au cabinet du wali, surtout après les communiqués commun rendu public par l'Arenet l'Unja. Ces deux organisations estudiantines ont qualifié ce désaccord “d'anarchie, de pourrissement et d'absence de responsabilité ainsi que la perte du droit de l'étudiant”. À noter que le directeur des œuvres universitaires est encore nouveau dans le secteur. Il est désigné à la tête du secteur en remplacement de l'ancien directeur qui a été limogé et poursuivi en justice par la tutelle pour mauvaise gestion et détournement de deniers publics. Khaldi B.