Des centaines d'étudiants, issus des localités lointaines et enclavées de la wilaya d'El-Oued, ont dénoncé, à travers un mouvement de protestation organisé avant-hier, ce qu'ils qualifient d'incapacité de l'administration des œuvres universitaires de prendre en charge convenablement la gestion du transport universitaire. Les étudiants de Debih, Oued Zebed, Ayaycha, Drimini, Dokar, Mih Ouensa, Oued Alenda et autres ont observé un sit-in et fermé l'accès principal de la direction des œuvres universitaires. Les protestataires scandaient des slogans qui résumaient leurs principales doléances. Des étudiants des communes d'Alenda et de Mih Ouensa, situées à 25 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya, qui revendiquent un deuxième bus, précisent que les rotations du seul bus sont toujours perturbées, voire inexistantes, comme ce fut le cas la semaine dernière, où ils ont dû recourir aux bus du secteur privé. Pour les étudiants des daïras de Debila, Djedida et autres, situées à plus de 30 kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya, la promiscuité à l'intérieur des deux bus engendre des tensions et des bagarres entre étudiants. Des cas d'agressions et de harcèlement à l'encontre des étudiantes ont été signalés. “Quelquefois, je préfère manquer les cours que de monter dans le bus de "l'Enfer"”, nous confia une étudiante. Lors d'une réunion organisée entre le responsable de la direction des œuvres universitaires, les responsables du transport et du budget, d'une part, et les représentants des étudiants, d'autre part, un accord pour l'affectation de deux bus “hors du cadre du budget” pour atténuer le problème du transport et apaiser le mécontentement des étudiants a été trouvé. Sachant qu'avec les 40 bus assurant, actuellement, le transport universitaire à El-Oued, la qualité de la prestation reste insuffisante. Un audit sur la gestion de cette flotte s'impose. Khaldi B.