Les dettes de chaque locataire ne s'étant pas acquitté des loyers depuis une décennie s'élèvent à 25 millions de centimes. Décidément, le dossier des créances des Opgi n'est pas près d'être classé. Le problème du recouvrement des créances de l'office se pose avec acuité et ce, à travers tout le territoire national. Quand on sait que ce manque à gagner freine les missions de l'office, l'on comprend l'urgence de ce recouvrement et l'impatience de la structure. Après plusieurs autres wilayas, cette fois-ci c'est au tour de la région de Relizane de se pencher sérieusement sur cet épineux problème. En effet, las d'attendre un paiement qui, semble-il, n'est pas pour demain, les responsables de l'office ont décidé d'agir. Il faut savoir à ce propos que les créances de l'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya de Relizane s'élèvent à plus de 20 milliards de centimes, soit 25 millions de centimes par locataire. Le recouvrement de ces dettes semble être une mission des plus difficiles. Ceci a poussé les responsables de l'office à opter pour une nouvelle formule, à savoir le porte-à-porte pour remettre des mises en demeure aux locataires avant le recours à la justice. Selon le ministre de l'Habitat, l'office ne recouvre que 21% du montant global qui ne représente que 82% de la masse salariale de la structure. Des instructions ont été données par le ministre lors de sa dernière visite pour le recouvrement “immédiat” de la totalité des créances. Dans ce cadre, des cellules d'écoute ont été installées au niveau des deux daïras pour recevoir les locataires endettés et les sensibiliser sur l'urgence de ce recouvrement. Des mises en demeure sont donc remises aux locataires pour le paiement de leur dû avant l'engagement de poursuites. Une action que l'Opgi de Relizane a déjà été entreprise puisque 240 locataires ont été traduits en justice et des jugements ont été rendus dont 7 expulsions prononcées. Les locataires concernés ont fait appel et demandé à la direction de l'office de leur accorder un autre délai. L'Opgi a proposé le paiement d'une première tranche à hauteur de 50% avant l'échelonnement du reste de la somme due. Concernant les cas de sous-location ou de vente, ils seront traités au cas par cas par une commission de daïra. Pour ce qui est des occupations illégales, l'office en a enregistré 26 qui ont été traduits en justice qui a prononcé l'expulsion de 7 occupants, dont 3 l'ont été déjà en présence d'un huissier de justice et des forces de l'ordre et 4 le seront dans les prochains jours. L'autre lourd dossier traité ces derniers jours par le service contentieux de l'Office de promotion immobilière de Relizane, concerne les locataires d'une cité située à Djedioua qui refusent catégoriquement de payer leurs loyers. En effet, les habitants de la cité des 240-Logements sociaux estiment que le loyer est trop élevé par rapport à leurs maigres revenus. Un autre dossier que la justice tranchera dans quelques jours. Enfin, pour ce qui est de l'opération location-vente, la formule est bloquée par la commission de daïra pour révision des prix. Celui de 18 000 DA le m2 n'a pas incité la population à l'achat. N. AYMEN