Le siège de l'APC de Sidi-M'hamed (Alger) a été hier, en fin de matinée, le théâtre d'une scène de violence qui a failli tourner au drame n'eut été l'intervention rapide des services de sécurité. À l'origine, un groupe d'une quinzaine de personnes, profitant du jour de réception, s'était introduit jusqu'au 2e étage où se trouvent les bureaux du P/APC et de ses collaborateurs. Ayant essuyé le refus d'accès par les agents de sécurité, le groupe pénètre de force dans le hall en utilisant les pots de plantes ornementales pour casser les portes, notamment celle du bureau du maire. L'arrivée des agents de l'ordre a fait fuir une dizaine de jeunes malfaiteurs, alors que cinq autres étaient maîtrisés et conduits dans la salle de réunions. Ils étaient en possession d'armes blanches (couteaux et lames de rasoir) avec lesquelles ils menaçaient d'agir si on ne les laissait pas partir. Sur place, nous avons pu, en effet, constater les conséquences de l'acte qui, selon les collaborateurs du maire, visait l'agression physique de ce dernier. M. Mokhtar Bourouina, visiblement dépité par ce qui venait de se passer, racontait en présence de plusieurs journalistes que le meneur du groupe n'est autre que la personne qui a fait, il y a quelques jours, une tentative de suicide en se tailladant le corps à coups de lame au sein du siège de l'APC. Quant aux cinq individus à l'origine des troubles, on saura qu'ils ont été remis aux mains des services de sécurité qui ont ouvert une enquête. Notons, enfin, que l'acte commis hier repose une fois de plus la question sécuritaire au niveau des institutions de l'Etat. Renforcer la sécurité n'est jamais de trop. Ali Fares