Un échec. Encore un autre. Le ministère de la jeunesse et des sports a rompu les contacts avec le coach néerlandais Ruud Gullit pour encore une fois des considérations financières. L'ex-star du Milan AC et du Chelsea ne veut pas venir en Algérie pour des broutilles et a jugé, donc, l'offre financière du MJS bien en deçà des aspirations d'un technicien de la trempe de Gullit. Il a préféré continuer de lorgner du côté du Sénégal où il a déjà déposé son CV au sein de la fédération sénégalaise. Cependant, il serait naïf de croire que le paramètre de l'argent est le seul à avoir motivé la réponse de Gullit. En effet, la proximité des débuts des éliminatoires de la CAN 2008 ainsi que la faiblesse de l'effectif des Verts ont fini par amener Gullit a renoncer à un challenge avec l'Algérie, très hypothétique. En effet, Gullit n'est pas le premier à avoir tourné le dos à notre pays. Bon nombre de techniciens contactés par la FAF et le MJS n'ont pas mis beaucoup de temps pour décliner l'offre algérienne. Henri Stombouli, Gilbert Gresse, Didier Notheau, Alain Perrin, Claude Leroi, Philipe Troussier et Giosippi Dossena et même Schenittger ont refusé poliment l'invitation. Pour eux, soit l'Algérie ne paye pas bien, soit le pari est trop risqué. De là à dire que l'Algérie n'est plus une terre captivante pour des entraîneurs étrangers en quête d'améliorer d'avantage leur CV... Même Rabah Madjer avait déclaré à Liberté Foot que si l'Algérie me faisait appel je dirais non car les conditions de travail sont toujours aussi lamentables. “Comment voulez-vous qu'un technicien de renom vienne en Algérie au moment où nous ne savons même pas ce que nous voulons ? Il y a un manque flagrant de stratégie, de vision claire et cela ne peut échapper à l'œil d'un technicien avisé”, souligne t-il. Dans ces mêmes colonnes, nous écrivions, il y a plusieurs semaines de cela que le football algérien ne pouvait prétendre à un entraîneur étranger de renom. Comment peut-on s'offrir un gros morceau avec une fourchette de salaire qui ne dépasse pas les 30 000 euros ? C'est là un barème, fixé par les décideurs, qui conduit, inévitablement, la FAF à des entraîneurs de seconde zone. Que faire Désormais ? L'on murmure que le MJS a confié la responsabilité du recrutement d'un coach pour l'EN à la FAF. Retour donc à la case départ, deux mois après les débuts des consultations. Va-t-on finir par opter pour la solution locale, du moins, à titre intérimaire jusqu'à ce que les pouvoirs publics daignent mettre la main à la poche d'une manière beaucoup plus conséquente ? S. B.