Avec la complicité d'un ex-employé de la société, une bande organisée s'est attaquée à un transport de fonds et a subtilisé près de 253 millions de centimes. Après quatre jours d'investigation, les éléments de la police judiciaire ont réussi à neutraliser les principaux auteurs de l'attaque d'un transport de fonds qui a eu lieu, le 9 avril dernier, au niveau du tunnel situé à la cité Filali, à Constantine. C'est ce qu'a déclaré, hier, le responsable de la cellule de communication du commissariat central lors d'une rencontre avec la presse. Les conclusions de l'enquête ont établi qu'il s'agissait d'un groupe de 9 personnes âgées de 20 à 59 ans. Interpellés, 5 ont été placées sous mandat de dépôt, 2 sont en liberté provisoire et une autre placée sous contrôle judiciaire. Les faits remontent au 9 avril dernier, lorsque des individus armés de haches, de marteaux et de bombes lacrymogène ont tendu une embuscade à un véhicule banalisé qui transportait la somme de 253 millions de centimes et s'apprêtait à l'acheminer vers la banque. Les assaillants, qui étaient à bord de deux véhicules de location de marque 406 immatriculés à l'étranger, ont obligé les convoyeurs sous la menace à leur remettre le butin. Ce que ces derniers n'hésiteront pas à faire. L'enquête déclenchée le 30 du mois écoulé a révélé que le coup a été organisé avec minutie, car les véhicules utilisés lors de l'attaque ont été aperçus à trois reprises, à l'endroit même du forfait et à l'heure précise où le personnel de la société effectue le transfert de l'argent. Par ailleurs, les agresseurs avaient bénéficié d'une complicité interne. Il s'agit d'un ex-employé renvoyé pour des raisons non dévoilées. La police judiciaire a pu récupérer la somme de 147 000 DA, deux véhicules de type Peugeot 406 utilisés lors de l'attaque, deux Golf et une Polo, deux motocyclettes Yamaha et Vespa et 6 portables. Même si la bande de malfaiteurs a été démantelée et le butin récupéré, il ne s'agit pas d'un cas isolé. Aujourd'hui, la ville des Ponts fait face à un nouveau genre de crime organisé. On ne s'attaque plus au véhicule de particuliers mais, carrément aux grandes entreprises. Lynda N.