Les agresseurs, armés de kalachnikov et de PA, avaient miné la route et neutralisé le chauffeur et les deux agents d'escorte avant de s'emparer du butin. Jeudi dernier, alors qu'il se dirigeait vers Naciria, un fourgon de transport de fonds appartenant à la société bancaire Amenal a fait l'objet d'une attaque par un groupe dont le nombre n'a pas été déterminé. Selon les informations révélées par l'APS, «les auteurs de ce braquage ont emporté les fonds contenus à l'intérieur du fourgon sans pour autant, faire de victimes». Aucune indication n'a été fournie par l'APS sur le montant dérobé. Néanmoins, notre source affirme que «les assaillants, au nombre de douze environ avaient procédé à la pose d'une mine qui a explosé au passage du fourgon» ajoutant «qu'après l'explosion qui a fait déraper le véhicule, les assaillants, armés de Kalachnikov et PA ont neutralisé le chauffeur et les deux agents avant de s'emparer du butin évalué à 350 millions de centimes en billets usagés». Aucune victime n'est à déplorer mais notre source indique que «les armes de poing des trois agents ont été subtilisées par les agresseurs». Une enquête a immédiatement été déclenchée par les services de sécurité pour identifier les auteurs de cet énième acte de banditisme. Par ailleurs, deux jours auparavant, soit dans la nuit de mardi dernier, 5 milliards de centimes ont été subtilisés de la poste de Bouira par des individus qui s'étaient introduits par effraction. Selon des sources sûres, «tous les soupçons sont portés en direction de certains employés de cette agence». Il est séant de dire que ce phénomène traduit par les attaques de convois de fonds, d'attaque de banque et autres bijouteries, tend à s'amplifier durant ces jours où plusieurs actes similaires ont été enregistrés à l'instar de la tentative de l'attaque, en plein jour, d'un convoi de transport de fonds à Kouba. Une tentative avortée certes, mais qui exacerbe les services de sécurité qui éprouvent du mal à solutionner bon nombre de «casses» au vu de la promptitude des actes et, parfois, de la méconnaissance des auteurs par les services d'identification judiciaire, lesquels redoublent d'efforts pour l'élaboration de portraits robots. Malgré ces efforts, ni les multiples cambriolages de bijouteries (Rouiba, Alger, Béjaïa, Oran...) et des postes de Hassiba Ben Bouali et bien d'autres banques (Tizi Ouzou), n'ont été solutionnés à ce jour. Cela dit, les forces de sécurité ne baissent pas les bras et n'écartent aucune piste pouvant les conduire à l'arrestation des malfaiteurs. Toutefois, selon des informations soustraites en catimini auprès de certains fonctionnaires de police sous le couvert de l'anonymat, «un des auteurs de la tentative de hold-up du fourgon de fonds à Kouba, aurait été interpellé et subirait un interrogatoire très poussé dans les locaux de la police judiciaire». Quoique non confirmée, cette information qui n'a pas été infirmée, a eu un impact positif sur la population et particulièrement sur les propriétaires de locaux commerciaux de diverses natures. Hormis les banques et autres fourgons de fonds, certains malfaiteurs portent une attention particulière aux pharmacies. En effet, un groupe de malfaiteurs qui, apparemment, convoitaient «les psychotropes et autres barbituriques stockés à l'intérieur d'une pharmacie, sise à l'entrée du marché Redha-Houhou (Alger-Centre) se sont introduits par effraction dans la nuit de lundi à mardi et ont emporté 36 millions de centimes que contenait la caisse». Selon des témoins «les voleurs s'étaient emparés d'un important lot de comprimés». Le problème du banditisme post-terrorisme (attaques à main armée) additionné à la criminalité sans cesse grandissante, se posent avec acuité et poussent les services de sécurité à prendre des mesures dissuasives.