Après une première et rude confrontation qui s'est déroulée devant l'une des entrées de la casemate et qui a duré 15 heures... soit, de mardi après-midi au lever du jour de mercredi, les forces de sécurité sont arrivées à mettre hors d'état de nuire 10 terroristes. Selon une source locale, généralement crédible, non encore officiellement confirmée, il y aurait parmi ces derniers, 3 femmes et 1 enfant âgé d'à-peine 15 ans. Ce bilan est appelé à s'alourdir dans les prochaines heures. Une seule reddition du reste du groupe est à même de limiter les dégâts, côté GSPC. Après avoir encerclé les maquis de Chekfa, sur les hauteurs de Jijel, durant 30 jours, les forces de sécurité ont commencé samedi dernier leur avancée vers le QG de la plus importante phalange de la zone VI du GSPC à Seddat. Il s'agit d'une grotte où sont réfugiés 30 à 50 terroristes dont des femmes et des enfants, de katibat Ibad-Errahmane. Selon des sources locales au fait de la situation sécuritaire dans la région, l'offensive des militaires, appuyés par les autres forces de sécurité engagées dans la lutte antiterroriste, s'est faite avec prudence afin de minimiser les pertes à cause des risques liés à la présence d'explosifs dont des mines antipersonnel et défensives. Une information confirmée par les témoignages de repentis. L'assaut a été finalement donné mardi vers 14 heures. Le premier bilan, communiqué par l'agence officielle de presse, fait état de l'élimination de 10 terroristes. C'est le bilan de la première partie de l'assaut qui a duré de mardi après-midi à mercredi matin. Ces données renseignent sur la résistance “jusqu'au-boutiste” des terroristes pourtant accompagnés de femmes et d'enfants. Ces derniers sont utilisés comme boucliers par les chefs terroristes qui se terrent dans une casemate sous forme de tunnel de 1 km de long. Par ailleurs, et presque au même moment, un dangereux terroriste, B. H., âgé de 32 ans, ayant eu pour dernière résidence la cité Mkaceb à Jijel, s'est rendu hier aux services de sécurité. Le repenti a rejoint les maquis terroristes dès les premiers mois de leur constitution, soit en 1994. Sa dernière phalange fut katibat Taliban, elle active dans l'axe Texana, Laouana et Babor où il fut l'un des éléments les plus actifs. Au moment de se rendre aux services de sécurité, il était en possession d'une kalachnikov, d'une mahchoucha (fusil à canon scié), de trois grenades et de munitions de 130 balles. Hier, au moment où nous mettions sous presse, les forces de sécurité poursuivaient leur assaut, et les services spécialisés leur travail d'identification des corps. MOURAD BOUCHAMA/ M. KEZZAR