Le Mois du patrimoine constitue, à coup sûr, une opportunité pour le public de découvrir avec intérêt la richesse du legs et la profondeur historique des nombreux monuments et vestiges hérités des différentes périodes historiques. Les journées du patrimoine, organisées par la Direction de la culture et marquées par la présence à leur ouverture par le ministre délégué chargé de la Ville, auront donné la possibilité aux visiteurs de voyager au tréfonds de l'histoire grâce à l'exposition de nombreux objets datant de plusieurs siècles, et de pouvoir arpenter l'histoire via de nombreuses photos de sites et monuments. Le voyage commence par la visite d'un ouvrage datant de la période romaine que la population locale identifie sous l'appellation Bab Laqouas (porte des arcades) construit à base de pierre taillée, s'étendant du plateau Merdjechekir sur les hauteurs de la ville jusqu'en contrebas du casernement. Au sud-est de Djouab se trouvent les vestiges de Rapidum, ville romaine fondée en 122. Elle a subi les règnes de tous les Romains tout au long des différentes époques de la Maurétanie césarienne. Le site venant de faire l'objet de travaux de protection et de mise en place de clôtures pour empêcher la prédation des pierres par des personnes peu soucieuses de tout ce qui porte une mémoire. Aux confins du sud-est de la wilaya se trouvent les vestiges de la ville d'Achir et du palais Ziride, non loin d'Aïn Boucif. Sa fondation par Siri Ben Menad remonte à 324 de l'Hégire (936 après J.-C.). Des travaux de restauration et de préservation sont en train d'être menés. La mosquée El Hanafi, où officiait il y a quelques années encore le défunt Skander, bâtie par El Bey Mourad en 1583, et transformée en église en 1840 par les colons, puis restituée aux autochtones en 1883, est en passe d'être restaurée. Capitale du beylik du Titteri sous la domination ottomane, Médéa a hérité, de cette période, de plusieurs sites et monuments, dont un minaret de plus de 10 m, vestige de la mosquée Djamaâ Lahmar édifiée entre 1798 et 1799, ainsi que Haouch El Bey Boumezrag, résidence d'été, sont entre autres des sites en cours de restauration. M. EL BEY