Décidément, les vieux réflexes ont la peau dure dans la gestion de notre football. Dans le championnat de football régional II, groupe B, deux clubs mènent le championnat à une journée de la fin. L'équipe de Boukadir (Chlef) est classée 1re, suivie de celle de Bougara (Blida) à un point. Que s'est-il passé ? Lors d'un match Bougara-Boukadir, le 6 avril 2006, qui s'est soldé par un score de parité de zéro partout, l'équipe de Bougara a formulé des réserves par évocation à l'encontre du joueur Djedaïni Slimane du CRB Boukadir. Celui-ci était sous le coup d'une suspension de 4 matches infligée par la commission de discipline de la ligue régionale de Blida lors de sa séance du 24 octobre 2005. Ce joueur avait insulté l'arbitre assistant lors du match contre Sidi Rached, le 20 octobre 2005. Cette suspension n'a pas été notifiée au club ni publiée sur le Bulletin officiel n°9 du 29 octobre 2005. La ligue régionale reconnaît la carence et, par la même occasion, la faute. Pour réparer ladite faute “sans causer”, selon elle, de préjudice matériel aux deux parties, elle décide de faire rejouer le match sans la participation du joueur Djedaïni Slimane. Cette solution de facilité déplaît souverainement à Bougara. Selon le secrétaire général, la question qui se pose est : pourquoi a-t-on dissimulé cette affaire et envisager ensuite de rejouer la rencontre ? L'équipe de Boukadir, qui semblait ignorer la sanction infligée à son joueur, a fait un recours auprès de la FAF, alors que Bougara a fait un recours auprès de la ligue inter-régions de football. La ligue régionale de Blida, qui avait prévu malgré tout de rejouer le match jeudi dernier, a reçu de la FAF un fax lui demandant de surseoir à la programmation de la rencontre, dans l'attente d'une enquête approfondie. Karim Bendiffallah