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“Nous allons investir dans la transformation des légumes” Abdelkader Tayeb Ezzraimi, président du club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja, à Liber
Rencontré en marge du Symposium international d'El-Oued, le P-DG du groupe SIM est revenu dans cet entretien sur ses projets d'investissements, la relation entre la banque et l'entreprise. Liberté : Comment concevez-vous la relation entre la banque et l'entreprise ? Abdelkader Tayeb Ezzrai- mi : La relation banque-entreprise a été toujours difficile bien qu'on ait souhaité que cette relation soit améliorée davantage. Cette difficulté résulte du fait que l'entreprise et la banque étaient deux mondes différents. Aujourd'hui, la réalité économique exige que cette relation soit un mariage qu'on doit préserver. Cela veut dire qu'entre la banque et l'entreprise, il y avait un fossé qui s'élargissait à vue d'œil. Actuellement, la globalisation économique mondiale a rapproché la banque et l'entreprise malgré les réticences. Ces réticences existent de part et d'autre. Je n'incrimine pas totalement les banques puisque les responsabilités sont, à mon sens, partagées. Les opérateurs économiques ont mis du temps pour comprendre qu'il faut se mettre au diapason. Les banques étaient, à un moment donné, une caisse là où tout le monde pouvait s'approvisionner. Puis tout d'un coup, suite aux derniers scandales, aux problèmes qu'on rencontrés les banques et la réaction des pouvoirs publics qui ont mis le holà à cette anarchie, la situation a changé. Les banques se sont transformées en caisses. Les banquiers ont fermé ces caisses et se sont assis dessus. Et pour avoir un crédit, il faut 10 fois le montant de la garantie, c'est-à-dire si quelque demande un crédit de 10, la banque lui exige une garantie de 30. Les banques doivent comprendre que prendre trop de risques n'est pas bien et ne pas prendre du tout de risque n'est pas bien non plus. Comment sortir de cette impasse ? La solution idoine est le dialogue entre les deux parties, en l'occurrence la banque et l'entreprise. La banque peut être un partenaire privilégié de l'entreprise dans le développement du marché national de l'investissement. La banque doit s'impliquer davantage et conseiller les opérateurs économiques dans la réalisation de leurs projets d'investissements pour éviter de se retrouver avec des équipements surévalués. Je n'admets pas, d'ailleurs, qu'on profite des banques publiques en dilapidant leurs ressources financières dans des projets qui ne sont pas rentables pour le pays. Est-ce que vous avez de nouveaux projets d'investissements ? Nous avons, déjà, un projet d'investissement dans les eaux minérales en rachetant deux unités publiques privatisables. Il s'agit de l'unité d'eau minérale Mouzaïa et celle de Ben Haroun. Ces deux unités étaient dans un état lamentable puisque les équipements sont obsolètes. Nous avons investi 1,5 milliard de DA pour la mise à niveau de l'unité de Mouzaïa (Blida) et près de 560 millions de DA pour l'unité de Ben Haroun. Lorsque nous avons pris possession de l'unité de Mouzaïa, elle fonctionnait à 12% de ses capacités contre moins de 6% pour celle de Ben Haroun. La première unité employait 285 personnes contre 165 salariés pour l'unité de Ben Haroun. Aujourd'hui, nous sommes arrivés à 75% des capacités en ajoutant d'autres lignes de production. Nous avons acquis 160 camions pour renforcer le réseau de distribution. Nous avons recruté, aussi, 117 personnes. La capacité de production de l'unité de Ben Haroun est évaluée à 7,2 m3/heure alors que celle de la deuxième unité est estimée à 46 m3/heure. Nous avons un autre projet dans le secteur de la transformation des légumes car nous avons soumissionné pour la reprise de trois unités de production sises respectivement à l'est, l'ouest et au centre du pays. F. M.