La 5e édition du Symposium international d'El-Oued devenu, au fil des années, une tradition entretenue par les milieux d'affaires algériens et partagée par les partenaires maghrébins et européens sera, cette année, centré sur la relation banque-entreprise. Comment dans le nouveau contexte qui caractérise actuellement l'économie algérienne, favoriser cette synergie banque-entreprise et la rendre économiquement profitable pour les deux acteurs ? Telle est la question principale qui sous-tendra les communications, les échanges de vue et les débats qu'auront les dirigeants d'entreprise, les banquiers et les experts lors de ce 5e Symposium international, organisé par le MDI Alger Business School avec le concours de l'Association des banques et établissements financiers, et qui se tiendra le 11 et 12 mais prochain dans le cadre enchanteur de la résidence Edhaouia d'El-Oued. “La lente évolution de la sphère réelle, la restructuration encore inachevée du marché intérieur, l'immaturité de certains projets, l'insuffisance de l'offre bancaire et la concurrence souvent déloyale des activités informelles et des produits importés ont fragilisé les relations entreprise-banque et n'ont pas favorisé leur synergie, indispensable à la croissance économique”, notent les organisateurs, dans un document portant les termes de référence du symposium. “La relation banque-entreprise”, soulignent les organisateurs, “est un choix fort” qu'ils ont retenu “de part son actualité, son caractère fédérateur et l'intérêt que cette relation présente comme axe porteur de la croissance en Algérie et dans son pourtour maghrébin”. En effet, le ministre des finances, à maintes reprises, avait déclaré que l'année 2006 serait l'année de la réforme financière et bancaire. Parallèlement, les opérateurs économiques, à l'unanimité, se plaignent des difficultés d'accès aux crédits, des charges de remboursement des emprunts jugés excessifs. Les banques doivent consentir plus d'efforts pour améliorer quantitativement et qualitativement le financement de l'économie en veillant au respect du cadre normatif d'intervention et en renforçant la prévention et la supervision dans le cadre de la bonne gouvernance. La nécessité de revoir les conditions d'octroi des crédits d'investissement (demande excessive de garanties) et de favoriser l'appréciation des capacités de remboursement sur la base de l'analyse de la rentabilité et de la profitabilité du projet apparaît aujourd'hui comme une urgence. Les banques publiques ont évolué dans une logique de gestion administrée occultant les préoccupations normatives requises par le système bancaire international. Compte tenu de cela, il y a lieu de réhabiliter la fonction de l'intermédiation bancaire pour asseoir une réelle dynamique de création de richesse, nécessaire à soutenir une croissance. “Plus que dans d'autres pays, la banque n'a pas représenté en Algérie un simple fournisseur de financements et de services bancaires. Elle a évolué essentiellement par et pour les entreprises au point qu'il est devenu inconcevable que celles-ci se créent ou se développement sans un accompagnement bancaire”, affirment les organisateurs. La proximité de cette relation, son élargissement et sa permanence ont certainement profité aux banques, aux entreprises et à l'économie nationale, mais a évolué dans un contexte empreint, dans beaucoup de cas, d'incompréhensions et de controverses. Comment optimiser ces financements ? Quelles conditions pour réussir un partage de risques ? Comment rendre profitable les financements de l'entreprise et élargir les offres bancaires ? Quelles fonctions bancaires touchées par la modernisation ? Quel impact attendu sur la synergie banque-entreprise ? Ce sont ces axes qui configurent la relation banque-entreprise et qui seront abordés tant à travers les conférences, les débats et les discussions de panels que lors des témoignages des dirigeants d'entreprise et des banquiers nationaux et étrangers. Meziane rabhi