Durant quatre jours, le géant HP sera l'invité de la ville aux sept ponts. Une occasion pour jeter une passerelle entre une cité accusée d'être des plus conservatrices et un nouveau monde tourné vers l'avenir et la modernité avec comme “arme” les nouvelles technologies de l'information et la communication et comme “task-force” de petits génies derrière leurs claviers. La manifestation, première du genre dans l'histoire de la ville et de l'Algérie profonde et qui se déroulera simultanément au palais Malek-Haddad et au centre El Mizania du 22 au 25 mai prochains, comprend des conférences scientifiques, un espace thématique et une exposition-vente. Ainsi, côté scientifique, deux interventions de haut niveau sont attendues. La première sur les nouvelles technologies et la société de l'information, la seconde sur le projet de faire de Constantine un pôle des nouvelles technologies. Côté thématique, une journée d'étude HP est prévue pour le 24 mai au centre El Mizania avec un espace PC et portable, un espace serveurs et, enfin, un autre dédié aux équipements architecture et design. HP, qui reste un géant dans le domaine, est un important fournisseur du marché des équipements et des solutions informatiques algérien. Malgré cela, et la situation qu'a vécue le pays durant la dernière décennie y est pour quelque chose, la boîte n'est pas présente en Algérie, ce qui reste une exception dans la région de l'Afrique du Nord. Toutefois, cette absence d'Algérie HP n'a pas empêché de voir évoluer au sein de sa force de vente des Algériens aux compétences reconnues. La part de marché, ces ressources humaines et la volonté des autorités locales d'inscrire la cité dans une dynamique de modernité sont les atouts que vont utiliser les initiateurs du salon pour plaider la cause d'une “HP Algérie” et, pourquoi pas, avec comme ville d'implantation Constantine. Pour un des organisateurs, “ces atouts sont aussi solides que le rocher, et une boîte de la notoriété de HP ne peut qu'en profiter pour asseoir sa suprématie dans la région”. Longtemps assimilée à un vaste bazar où les gens n'investissent que dans le fast-food, la friperie et les bijouteries, Constantine se cherche une nouvelle vocation à la hauteur de ses capacités intrinsèques. Le défi est grand, mais il n'est pas du domaine de l'impossible, celui de voir le vieux Rocher devenir un pôle des nouvelles technologies. Pour les organisateurs de la première édition du salon, les responsables de la société CEC et de l'institut Isiam, “un des objectifs est de placer Constantine dans une perspective de leadership en tant que pôle rassembleur et d'initiateur d'un développement durable par le truchement d'une politique locale intelligente”. Mourad Nezzar