Le président vénézuélien, Hugo Chavez Frias, a achevé hier une visite officielle de deux jours en Algérie, la troisième du genre depuis 2000. Le président vénézuélien, qui a rejoint le même jour la capitale libyenne, a eu des entretiens avec son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika qui ont marqué “une étape nouvelle et importante” dans les relations bilatérales entre les deux pays. Un accord a été conclu dans le domaine du transport maritime entre les deux parties qui ont signé, également, un mémorandum d'entente sur les échanges entre leurs deux instituts diplomatiques respectifs. Dans une déclaration reprise par l'APS, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, qui révèle la teneur de ces accords, estime que ces derniers constituaient “un socle extrêmement important” dans les échanges futurs. L'accord maritime qui “a fait l'objet de négociations entre experts algériens et vénézuéliens (...), précise-t-il, trace la perspective d'ouverture de lignes maritimes et d'assistance aux navires entre les deux pays”. À propos de l'accord diplomatique, le ministre a indiqué qu'il permettrait “l'échange d'expériences dans le domaine de la formation des jeunes diplomates”. C'est dans ce contexte que les présidents Bouteflika et Chavez, qui ont exprimé “leur pleine satisfaction pour les résultats” ayant sanctionné cette visite, estiment qu'elle a contribué à “donner une impulsion supplémentaire à la solidarité et à la coopération bilatérale”. Affirmant, par ailleurs, que les accords signés contribueront “au renforcement du cadre juridique de la relation entre les deux pays”, les deux chefs d'Etat se félicitent également “des résultats enregistrés” à l'issue des travaux du comité de suivi de la première session de la commission mixte de coopération algéro-vénézuélienne, tenue en février 2002 à Alger. Et les deux parties se sont même entendues pour la tenue de la seconde session de cette commission mixte “dans les meilleurs délais possibles”, et ont, selon l'APS, décidé, lors des entretiens élargis, de mener régulièrement des consultations politiques conformément à l'esprit du mémorandum d'entente conclu entre les deux pays en 2000, à Alger. En tant que “membres actifs” au sein de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Algérie et le Venezuela entretiennent une coopération bilatérale soutenue dans le secteur des hydrocarbures. S'exprimant à ce sujet, le président Chavez a fait part de l'intérêt de son pays de pouvoir bénéficier de l'expérience de l'Algérie dans ce domaine. “L'Algérie a beaucoup plus d'expérience en matière de gaz, et nous pourrons bénéficier énormément de cette expérience”, a-t-il dit au sortir d'un entretien avec le président Bouteflika. La visite de Hugo Chavez a également permis aux deux pays de réaffirmer, souligne la même source, le renforcement de leur concertation au sein de l'Opep “en vue de la stabilisation des prix du pétrole sur le marché mondial à des niveaux assurant la protection du pouvoir d'achat des pays producteurs et leurs besoins en développement”, selon un communiqué commun publié à l'issue de la visite. Mais les deux parties ont également décidé, à cette occasion, de réactiver les accords les liant depuis plusieurs années, notamment dans les secteurs de l'information et de la communication, et d'encourager les opérateurs économiques des deux pays à exploiter les opportunités de coopération et d'échange dans le cadre de rencontres à travers la création d'un conseil mixte d'affaires. Alger et Caracas ont également réaffirmé la nécessité d'œuvrer, ensemble, pour la réforme de l'Organisation des Nations unies et de ses structures, allant dans le sens d'une plus grande transparence de leur action. Synthèse S. R.