Devant la rareté de l'aliment du bétail et l'ascension de son prix lorsque de rares éleveurs arrivent à en procurer, la tension ne cesse de monter au sein de la famille des éleveurs. En effet, après avoir protesté à maintes reprises lors des marchés hebdomadaires, cette fois-ci, il ont décidé de se rapprocher du premier magistrat de la wilaya sur lequel reposent tous les espoirs de cette frange de la société qui demeure incapable de subvenir aux besoins de leur cheptel. Ainsi, à la désertification qui “dévore” des espaces de pacage considérables s'ajoute l'évaporation du seul procédé à même de contourner tous les problèmes inhérents à l'alimentation de leur cheptel. Pris de panique, plusieurs éleveurs ont choisi l'exode vers les wilayas limitrophes pour se procurer ce produit devenu de luxe. Ne dépassant pas les 1500 DA le quintal, il y a de cela quelques mois, la même quantité est proposée en ce moment à plus de 2 200 DA. Sur un autre plan, l'inexistence de cet aliment a influé négativement sur le prix du cheptel et paradoxalement l'augmentation du prix de la viande. Ainsi, si le consommateur crie au scandale il n'en est pas de même pour les bouchers qui, eux, trouvent propice cette situation. D'après un responsable de la chambre d'agriculture, cette situation trouvera solution incessamment. L'explication avancée est que le ministère de tutelle est en phase de procéder à l'importation d'une grande quantité d'aliment du bétail, l'unique politique à même de réduire la spéculation qui gangrène le milieu. Seulement, entre ceux qui voient la solution venir, il y a ces milliers d'éleveurs qui attendent du concret car l'habitude de se voir bernés semble devenir monnaie courante ces dernières années. A. M.