Une réunion de crise sur la sécurité dans les transports s'est tenue, hier, en France autour du Premier ministre Dominique de Villepin après le choc provoqué par l'incendie volontaire d'un bus à Marseille (sud) où une jeune femme a été très grièvement brûlée. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et celui des Transports Dominique Perben participent notamment à cette réunion, ainsi que les présidents des entreprises publiques des chemins de fer et du métro. Cette rencontre doit permettre, selon les autorités, de “faire le point de la situation et d'évaluer les moyens à mettre en oeuvre” après une série d'attaques dans les banlieues visant les transports publics. L'incendie volontaire d'un bus à Marseille où une jeune étudiante, d'origine sénégalaise de 26 ans a été grièvement brûlée, a suscité dimanche l'indignation. La victime, brûlée à près de 70%, était toujours entre la vie et la mort hier matin. Au total, neuf bus ont été attaqués et incendiés en une semaine dans des banlieues des grandes villes, certains par des assaillants armés. Quelque 4 000 policiers avaient été déployés en renfort, un an après les émeutes qui avaient secoué la France durant trois semaines, à partir du 27 octobre 2005, dans la crainte d'une reprise des violences. L'opposition de gauche a vivement mis en cause M. Sarkozy, favori de la droite pour la présidentielle d'avril 2007. Par ailleurs, plus de trente véhicules ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi sur l'ensemble de l'agglomération lyonnaise, en particulier à Vénissieux (banlieue est lyonnais), ont indiqué hier les pompiers. “Trente-deux véhicules ont été incendiés dans la nuit qui a été agitée par rapport aux précédentes. Les trois quart de nos interventions ont eu lieu à Vénissieux où nous avons essuyé deux fois des jets de pierres”, a précisé la même source. R. I./Agences