Il y avait de la tension dans l'air hier à l'école de formation paramédicale de Tizi Ouzou, à l'occasion du concours de recrutement de trente agents techniques de la santé (ATS), concours ouvert aux lycéens en classe de seconde. À l'origine de cette tension, deux versions sur la fermeture du portail de l'école. Des candidats ont été empêchés d'entrer à l'école sous prétexte qu'ils sont arrivés en retard, c'est-à-dire au-delà de 8 h. “Faux !”, tempêtent les concernés, des filles pour la plupart. “je suis arrivée à 7h40, j'ai trouvé le portail fermé”, avoue une candidate. L'avis est partagé par ses camarades. Pour exprimer leur courroux, les candidats ont failli défoncer le portail. C'est pourquoi le directeur de l'école est sorti pour calmer quelque peu les esprits. Les palabres à haute voix n'ont pas apaisé les esprits, les deux parties défendant chacune ses positions. Pour les élèves, tout a été fait pour les écarter du concours. D'abord, les convocations ne sont pas arrivées à temps pour ceux qui les ont reçues. Sinon, beaucoup se sont présentés sans convocation. Sur cette dernière, il est mentionné que le candidat est tenu de se présenter à 7h30, alors que des candidats attestent que le portail était fermé à ce moment-là. “Les convocations ont été envoyées le 16 octobre, et si vous ne les avez pas reçues, ce n'est pas de ma faute”, rétorque le directeur qui, accusant ses interlocuteurs de “menteurs”, affirme que le portail a été fermé à 8h02. “C'est un concours national, je dois faire débuter les épreuves à l'heure indiquée”, se défend M. Haddad. “Et comment se fait-il que certains ont retiré leurs convocations la veille du concours ?” apostrophe-t-on le responsable de l'école. “C'est faux”, se contente-t-il de dire sans convaincre. Sur les quelque 760 candidats inscrits, 412 ont pu accéder aux salles d'examen. La version du responsable de l'école est défendue par l'inspecteur de la fonction publique, présent sur les lieux. Il exhibe un cahier des charges que l'administration est censée appliquer à la lettre. À l'adresse des mécontents, M. Haddad, qui reconnaît que trente postes pour toutes la wilaya reste insuffisants, fait la promesse d'en parler au DSP pour organiser dans un proche avenir un concours similaire. Il préconise d'organiser à l'avenir les concours carrément au niveau des daïras pour arranger les candidats qui habitent loin. “C'est de la poudre aux yeux”, tonnent nombre de candidats mécontents, laissant le portail hermétiquement fermé à leurs pas. Ils revendiquent l'annulation du concours. Y. A.