Parallèlement à cet arrêt des cours illimité, les paramédicaux ont tenu un rassemblement devant l'établissement pendant toute la première journée. Sur les lieux, la tension était hier perceptible chez les quelque 500 étudiants qui tenaient un sit-in. Encadrés par un dispositif sécuritaire qui se tenait à quelque mètres du portail de l'école, les futurs paramédicaux ont procédé à la fermeture de la route qui menait vers le centre-ville de Tizi Ouzou. Selon les représentants des étudiants, la grogne est grande. La situation qui prévaut depuis quelques années au sein de leur établissement est, à plus d'un titre, inquiétante. Dans une déclaration qu'ils nous ont remise, il y était mentionné, en premier lieu, le sentiment d'oppression, d'humiliation et d'atteinte à la dignité. A l'origine de cette colère, ils n'hésiteront pas à pointer du doigt leur administration qui exerce, selon leurs propos, un abus de pouvoir. Cette action, poursuivent-ils, continuera jusqu'à la satisfaction d'une multitude de revendications qui assureront un nouveau départ pour toute l'école. A l'adresse des responsables de cette école, les étudiants ont rédigé une missive retraçant les manques à combler. Ils citeront, d'abord, le volet sanitaire qu'ils considèrent comme primordial pour leur séjour dans l'établissement. Pour illustrer leur frustration, les futurs paramédicaux dénoncent l'absence de vaccin de protection et d'information au sein du milieu hospitalier. Vient, par la suite, le volet pédagogique jugé inadéquat avec les normes modernes de formation et d'enseignement. En effet, à ce sujet, les étudiants déploraient, en premier lieu, le manque inexpliqué d'encadrement au niveau des différents services du Centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou. Puis, ce sont les procédures des conseils de disciplines, qui sont décriées ainsi que les modes de soutenance actuels. La liste des doléances est longue car il y figure également le réaménagement des horaires de connexion Internet qui, semble-t-il, coïncident avec les emplois du temps d'études. Parallèlement à ces manques, le volet social n'est pas en reste. Les stagiaires sortants de 3e année refusent de poursuivre les études hors de l'internat. Pour les étudiants internes, la restauration est catastrophique. Au fait des évènements fâcheux (intoxication) qui se succèdent au sein des cités universitaires mettant la vie des étudiants en danger, ce volet devait, selon eux, retenir toute l'attention nécessaire. Enfin, pour assurer la sécurité au sein de l'internat et de l'établissement, les stagiaires mettront en avant une demande qui explique, si besoin, tout le mal-être dans les établissements universitaires et de formation. En effet, il est surprenant que des étudiants réclament un accès libre au sein de l'établissement et dénonce la présence d'extras. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les stagiaires en dernière année (3e) sont interdits d'accès, alors qu'on dénonce la présence de personnes étrangères à l'intérieur de l'établissement.