Le secrétariat de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) s'est réuni, hier, pour évaluer la situation des retraités et de leur organisation, suite à la journée nationale de protestation du 11 octobre. Laquelle a été organisée pour dénoncer “l'exclusion” des milliers de pensionnés des mesures décidées par le président de la République, mais également pour interpeller le ministère du Travail et de la Sécurité sociale sur le retard de revalorisation annuelle des retraites, qui s'effectue généralement tous les mois de mai, conformément à l'article 43 de la loi 83-12. Dans une déclaration parvenue à la rédaction, la FNTR félicite “tous ceux et celles” qui ont participé au sit-in “dans la dignité, dans le calme et avec fierté”, estimant leur nombre à 50 000. Pour le secrétariat, “cet élan de solidarité, dénué de calculs ou d'attaches partisanes, a apporté la preuve du rejet de tout traitement discriminatoire à leur égard”. Elle prend en outre à témoin l'opinion publique en rappelant “l'engagement” pris par le patron de la Centrale syndicale UGTA, à laquelle elle est affiliée, à savoir prendre en charge le problème des catégories de retraites proportionnelles et sans condition d'âge, “omis dans le bénéfice de l'article 29 de la loi de finances complémentaire 2006”. À ces retraités concernés, la fédération les “engage à attendre patiemment et avec confiance” le règlement de leurs problèmes. Par ailleurs, les responsables fédéraux applaudissent à la signature récente, par le ministre du Travail, de l'arrêté portant revalorisation des pensions, dont le taux a été fixé à 4%. Ils déplorent cependant que le taux de revalorisation ne soit pas supérieur, alors que “les conditions actuelles (y) sont favorables”. Ce qui aurait permis aux retraités, dont la pension dépasse 10 000 DA, et qui ne sont pas touchés par les décisions présidentielles, “d'améliorer eux aussi leur pouvoir d'achat”. H. A.