La Fédération nationale des travailleurs retraités FNTR, une organisation affiliée à l'UGTA, n'est pas vraiment satisfaite des résultats de la tripartite. La FNTR salue certes l'augmentation du SNMG, mais regrette toutefois que les pouvoirs publics n'aient pas saisi l'opportunité de la rencontre entre les partenaires sociaux pour rétablir la justice et mettre fin aux mesures discriminatoires dans l'application des décisions du président de la République. Les responsables de la fédération relèvent qu'au moment où les titulaires des retraites proportionnelles et des retraites sans conditions d'âge frappées d'un déni de droit espéraient, à l'occasion de la tripartite, l'annonce de la levée de l'exclusion dont ils sont victimes pour bénéficier enfin des mesures édictées par le premier magistrat du pays, puis de toutes les autres retraites, dont le montant est supérieur à 10 000 DA et qui attendent depuis le 1er mai la revalorisation annuelle légale fixée par l'article 43 de la loi 83-12, un communiqué émanant du ministère du Travail, pris à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées, leur enseigne qu'un texte réglementaire est en phase de préparation pour un relèvement des allocations selon un barème qui sera étudié pour fixer le niveau de relèvement. Cette information, estiment les responsables de la Fédération, n'est pas du tout nouvelle puisqu'elle figure déjà dans la loi de finances complémentaire promulguée le 15 juillet dernier et les allocataires, qui devaient en bénéficier à dater du 1er juillet en même temps que leurs collègues qui perçoivent le minimum, seront obligés d'attendre encore l'élaboration de ce texte réglementaire, qui ne vient pas et qui pourra enfin leur permettre d'accéder à leur dû. Rappelons que lors d'une réunion extraordinaire tenue par le secrétariat fédéral de la FNTR, les membres de celle-ci ont exprimé leur indignation et leur choc par rapport aux accusations et les menaces proférées à leur encontre, regrettent l'attitude et les propos injustes du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, qui a offensé leur dignité alors que son rôle principal est d'être à l'écoute des concernés et de trouver des solutions. Notons que la colère du ministre, selon les membres du secrétariat, est due au motif que la commission exécutive fédérale, qui s'est réunie le 20 septembre dernier, a levé une protestation et dénoncé le traitement discriminatoire dans l'application des décisions du président de la République prises en faveur des retraités dont le montant mensuel de la pension est inférieur à 10 000 DA. « Notre rôle consiste et a toujours été la défense des intérêts matériels et moraux des retraités. Nous estimons que notre démarche n'est pas plus que d'exiger l'application intégrale de la loi que l'administration continue de violer », ont indiqué les responsables du secrétariat. Ces derniers se disent être dans la conformité la plus totale. M. Azzi premier responsable de la FNTR avait alors accusé l'administration de faire dans la discrimination et de vouloir créer des problèmes au sein de la famille des retraités. « La sémantique utilisée par l'administration chargée de traduire dans les faits les décisions du président de la République fait une différente entre le retraité qui perçoit entre 7500DA et 10 000DA et celui dont le montant varie entre 1000DA et 7500DA. Autrement dit, ceux qui ont le revenu le plus bas ne seront pas concernés par le relèvement à 10 000 DA. Ce qui est une aberration », dira M. Azzi. Très déçu et très touché, le secrétariat fédéral considère que les membres de la FNTR, qui ont accompli dignement et avec honneur leur devoir envers la patrie, n'ont pas de leçon de patriotisme à recevoir de personne. La fédération avait menacé d'observer une journée de protestation si dans une quinzaine de jours le problème n'est pas pris en charge.