La ville réputée pour ses beaux paysages et ses roseraies est enlaidie par ce phénomène qui semble être un casse-tête chinois pour les autorités locales. Celles-ci n'arrivent pas à actionner l'opération d'assainissement pour éradiquer plus de 10 000 logements précaires que compte la wilaya. Il semble que la campagne d'assainissement, qui devait être menée il y a plus d'un mois pour mettre fin au phénomène des bidonvilles qui hante la ville de Blida, tombe dans les oubliettes. Les services censés prendre en charge ce problème restent nonchalants quant à l'exécution de ce dossier épineux. Pourtant, ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans la région de la Mitidja a été étudié par le premier responsable de l'exécutif de la wilaya. Il a ordonné aux services compétents de passer rapidement à l'acte, au moins pour stopper la propagation de ce fléau social. Les bidonvilles ont défiguré l'environnement et enlaidissent la ville de Blida, une ville réputée pour ses beaux paysages et ses roseraies. Ce phénomène, semble être un casse-tête chinois pour les autorités locales qui n'arrivent pas à actionner l'opération d'assainissement pour éradiquer plus de 10 000 logements précaires que compte la wilaya. Devant ce constat amer, le wali reste intransigeant, et l'une des opérations qui passe en priorité, c'est d'étudier avec perspicacité et surtout au cas par cas les dossiers des familles à reloger. “Toutes les familles possèdant un logement dans leur localité d'origine doivent y retourner”, a averti Hocine Ouadah. Et d'insister : “Ce n'est pas parce qu'ils construisent des baraques, qu'ils ouvrent droit à un logement.” Cette opération permettra, selon le premier responsable de la wilaya, aux familles déshéritées et natives de la wilaya dont les demandes de logement dorment depuis des années, d'avoir plus de chance à accéder au logement social. Parmi les nouveaux projets que compte lancer la wilaya bientôt et entrant dans le programme du gouvernement initié par le président de la République, il y a lieu de noter le lancement de la construction de 5 000 logements sociaux et 3 500 LSP. Pour démarrer ce projet d'envergure, les responsables se heurtent à un problème crucial, celui du foncier qui est devenu rare dans cette wilaya dévastée par le béton. Devant cet embarras, les responsables locaux pensent exploiter au maximum le foncier existant tel que les terrains vagues situés entre les anciennes cités construites durant les années 1970. La qualité du produit sur le plan architectural est l'une des exigences du wali, qui n'a pas cessé de rappeler aux responsables du secteur de l'urbanisme que ce projet aura une touche particulière, l'option sur la construction arabe mauresque a été retenue. Ce retour aux sources permettra, comme le fera remarquer le wali, de retrouver notre environnement dans l'urbanisme et par la même occasion, à l'instar des pays voisins qui ne badinent pas avec leur propre architecture qui reflète leur identité, nous aurons nous aussi à calquer aux futures générations un urbanisme propre à notre identité. K. FAWZI