En raison de l'indisponibilité d'assiette foncière, plusieurs projets de relogement ne sont toujours pas lancés. La commune de Tizi Rached, dans la wilaya de Tizi Ouzou se penche depuis quelque temps sur la question du logement social. La population n'a cessé de réclamer des autorités de porter leur intérêt sur le problème du logement. Elle est écoutée. La priorité semble désormais donnée à ce créneau. Pour résorber les besoins croissants du logement social, essentiellement parmi la frange juvénile, les élus locaux ont mis le cap sur l'aide à l'autoconstruction. A cet effet, quelque 340 personnes ont bénéficié de cette formule qui leur permettra de venir à bout d'un problème qu'elles n'ont pas pu surmonter par leurs propres moyens. Le premier quota a déjà reçu l'aval pour le début des travaux. Les bénéficiaires ont obtenu la première tranche de cette aide à l'autoconstruction. Au sujet du logement socioparticipatif (LSP), il semblerait que les bénéficiaires devront patienter encore pendant une durée indéterminée. Au nombre de 45, les familles souf-frent de l'indisponibilité de l'assiette foncière qui accueillera le projet en raison de la vocation agricole de la région. Par ailleurs, la commune de Tizi Rached, plus que d'autres, fait face depuis des décennies au phénomène de l'habitat précaire. En effet, le président de l'APC a déploré récemment, dans la presse, s'agissant du programme de l'amélioration urbaine: «Nous avons effectué des études techniques que nous avons transmises à la wilaya, mais il semble qu'il n'y ait pas de crédit disponible. Une entreprise est d'ores et déjà retenue.» Concentrés essentiellement à la périphérie de la zone industrielle Aïssat- Idir de Oued Aïssi, quelque 138 familles attendent encore d'être relogées au niveau de la localité de Tala Toulmout. Pour résorber ce nombre important d'habitations qui défigurent gravement le paysage urbanistique de la région, la commune prévoit la démolition d'une soixantaine d'habitations précaires et de construire, à leur place, des logements en préfabriqué. A noter également que plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou font face au problème de l'habitation précaire. Ce phénomène urbanistique qui enlaidit le paysage n'a, pour l'instant, pas eu l'intérêt nécessaire pour le lancement d'une politique globale quant à son éradication. Celle-ci devra, selon les spécialistes des questions urbanistiques, réunir des compétences en sociologie, architecture, génie civil et beaucoup d'autres domaines pouvant intervenir. Ils se pencheront sur des solutions scientifiques et techniques qui seront proposées aux différentes administrations et institutions en charge du dossier du logement. Pour réussir ce pari, les mêmes voix préconisent de trouver des solutions, d'abord à la pauvreté et à la précarité de la vie. Pour démontrer la véracité de leurs arguments, les architectes consultés mettent en avant le fait que les familles concernées par le logement précaire sont constituées essentiellement des couches défavorisées.