La Fondation Braham-Derriche a organisé, hier mercredi, à la maison de la presse Tahar-Djaout, une conférence de presse en présence de Smaïl Khabatou, Ali Bencheikh, Brahim Attar, Omar Betrouni et d'autres figures de proue du Doyen, et ce, pour aborder les derniers développements survenus dans la maison du Doyen, Zoubir Bachi, entouré de Asloun et Bachta, a passé en revue toutes les péripéties vécues par son club, notamment le limogeage de Messaoudi et d'autres sujets qui touchent directement à la vie du club. Bachi a d'emblée rejeté que le prestigieux Mouloudia soit confié à des gens qui n'ont rien à voir avec l'histoire du club. “Il faut remettre le club à ses enfants et ceux qui se sont donnés pour lui, nous refusons qu'il soit l'otage de certaines personnes qui ne sont là que pour leur intérêt, on est contre personne, mais nous interpellons tout le monde pour ne pas cautionner les graves dérives qui sont en train de s'opérer dans le club. On réclame des acteurs actifs pour le club”. Il s'est attaqué par la suite à la réforme sportive de 1977, qui selon l'orateur, a vidé les clubs de leur substance. “Est-ce que cette réforme était judicieuse ? Je ne le pense pas dans la mesure où il y a eu certes du positif, mais le négatif a prédominé, car les clubs ont été éloignés de leur milieu naturel, il y a eu d'autres réformes par la suite, mais n'ont pas abouti à un résultat probant. Tout le monde avait remarqué que les clubs ont été écartelés et ont évolué dans un environnement qui n'est pas le leur, il faut une véritable décision politique pour que le football retrouve son vrai milieu”. Il s'est attaqué par la suite au limogeage de Messaoudi et au directoire, il dira tout de go : “On déplore l'installation de ce directoire, comme si le club n'a plus d'hommes, c'est de la pure manipulation orchestrée par des gens qui ne veulent pas à notre avis du bien au Mouloudia. On refuse catégoriquement ce directoire installé à partir de Rome” et à Asloun d'enchaîner : “On se demande à quelle logique obéit l'installation de ce directoire ? Nous condamnons et rejetons catégoriquement la destitution de Messaoudi, le gel des comptes du club, et l'occupation illégale du siège, le G8 ne doit en aucun se dérober à ses responsabilités, il doit les assumer, il ne doit pas s'en laver les mains, car il a été partie prenante avec l'ancienne direction. Ce qui arrive au club est une humiliation pour toute la famille mouloudéenne.” Le président de la fondation, M. Bachi, a revendiqué que “le club puisse se mettre en conformité avec les statuts qui régissent les autres clubs” car selon lui, “le fond du problème remontait depuis la signature de cet accord signé en catimini entre la Sonatrach et Marif qui a débouché à mettre le club à la rue, avec le cautionnement des pouvoirs publics”. Pourquoi Tourqui se mêle toujours des affaires du club Le conférencier a tenu par la suite à dénoncer le comportement de Messaoudi Tourqui : “il ne fait plus partie de l'équipe, il est parti au même titre que le G8, pourquoi continuer à s'ingérer dans les affaires du club en réservant hier pour le compte du MCA, à quoi joue-t-il ?” La DJS a été aussi la cible de la fondation : “Nous tenons aussi à dénoncer la partialité de la DJS d'Alger, d'ailleurs les anciens joueurs ont intenté une action en justice pour faire valoir leur droit.” Mokhtar Djazouli, qui a tenu à faire une mise au point, a eu cette phrase lourde d'insinuation : “Je connais très bien le MCA, je tiens à vous dire aujourd'hui que Rachid Marif n'a jamais exercé la fonction de secrétaire général du club.” Plusieurs autres points ont été débattus par l'ensemble de la fondation qui, enfin de compte, a tenu à se démarquer de tout ce qui est en train de se faire ces derniers temps au Mouloudia. “Nous ne cautionnons pas ces graves dérives qui ne prêtent guère à l'optimisme, car si des mesures ne seront pas prises pour le bien du club, le pire est à craindre”, ont-ils conclu. R. A.