Le quotidien de droite, Le Figaro, a estimé que M. Sarkozy s'est posé en “réconciliateur” à Alger et que les relations algéro-françaises “se portent un peu mieux” grâce à cette visite décidée avec l'accord de l'Elysée. Sarkozy a donc bien effectué sa visite à Alger. Que retient la presse française de ce déplacement bien plus médiatisé que les nombreux autres qu'effectue le ministre de l'Intérieur et présidentiable français. Le quotidien populaire Le Parisien a noté que M. Sarkozy a été “bien accueilli” par le président Bouteflika qui l'a considéré comme un ami. Un accueil si chaleureux d'ailleurs que le ministre “rosissait de plaisir”. Entre les deux hommes, les relations sont au “beau fixe” même si elles restent plutôt “tendues” entre leur pays. En tout cas, le voyage aura été d'une “extrême importance” pour M. Sarkozy qui aura ainsi cherché à montrer un “visage apaisant” et à démontrer qu'il savait “jouer l'équilibre” en matière de politique étrangère. Il espère ainsi avoir “rassuré” les Français qui l'apprécient moins que le président algérien. Le quotidien de droite, Le Figaro, a estimé que M. Sarkozy s'est posé en “réconciliateur” à Alger et que les relations algéro-françaises “se portent un peu mieux” grâce à cette visite décidée avec l'accord de l'Elysée. Le journal croit comprendre que le ministre français et le président algérien étaient “satisfaits” de leur rendez-vous et parie sur “un retour à une confiance mutuelle après des années de suspicion”. Pour Le Monde, il ne fallait surtout pas évoquer les sujets qui fâchent. Un constat que partage Libération pour lequel le voyage aura été un “exercice compliqué” mais bien huilé pour le ministre puisqu'il ne fallait pas s'étendre que les sujets qui fâchent tout en multipliant les gestes positifs comme la suppression de la consultation européenne sur les visas. Le journal soupçonne le ministre d'avoir voulu “faire oublier son image ternie par la crise des banlieues” dans un pays où les immigrés d'origine algérienne représentent un “poids électoral non négligeable”. À ce sujet, les sénateurs socialistes représentant les Français établis hors de France ont qualifié de “manœuvre électorale” la mesure sur les visas. “La suppression de l'obligation de consultation préalable des 15 pays de l'espace Schengen relève de ces 15 pays et non du seul ministre français de l'Intérieur”, soulignent dans un communiqué Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung. S'ils se réjouissent d'un raccourcissement des délais d'attribution des visas aux Algériens, les deux sénateurs y voient cependant une mesure qui “fleure la manœuvre électorale”. Selon eux, “à cinq mois de l'élection, Nicolas Sarkozy s'aperçoit qu'il peut avoir besoin des voix du million d'électeurs français d'origine algérienne”. “Faute de vouloir renoncer à sa ligne répressive envers l'immigration, en particulier maghrébine, il tente d'en compenser les dégâts électoraux par quelques gestes favorables”, ajoutent-ils, accusant M. Sarkozy de pratiquer “la traditionnelle politique de la carotte et du bâton”. Y. K.