Aujourd'hui, une évidence s'impose au sein de la JS Kabylie. Le président Hannachi vient encore une fois de conforter son statut d'homme fort du club. L'assemblée générale ordinaire organisée mercredi dernier en a été la preuve édifiante. On peut avancer sans risque de nous tromper que personne, du moins pour le moment, ne peut lui tenir tête et prétendre lui ravir le fauteuil de président de la JSK. Pourtant, cette saison fut des plus mouvementées, marquée par de vives polémiques, où encore une fois Hannachi a été désigné comme étant à l'origine du mal qui ronge la JSK. Des anciens collaborateurs et autres hommes de confiance du président sont sortis de leur mutisme pour le fustiger, à l'image de l'ancien membre du bureau et avocat du club, maître Meriem, ainsi que de Hakim Medane et Hamid Sadmi. Cela dit, ces contre-attaques sont considérées par de nombreux observateurs comme des répliques puisque c'est Hannachi qui les a égratignés sur le plateau de la chaîne de télévision Berbère TV et les anciens membres du bureau n'ont fait que répondre sans plus à des accusations qu'ils estiment “gratuites et injustifiées”. Une question s'impose d'elle-même, existe-t-il vraiment quelqu'un autre que Hannachi, en Kabylie capable de gérer la JSK, ou y a-t-il un déficit en hommes capables de le remplacer ? Même quand Hannachi décide d'organiser une AGE pour permettre aux autres enfants du club de prétendre à la présidence de la JSK, personne n'ose postuler… Il n'y a que Iboud qui explique les raisons de son hésitation, liées, selon lui, à la composante de l'AG “acquise dans sa totalité au président Hannachi. Ce qui fait que toute élection ne peut être transparente”. Mais cela peut-il être une raison valable et suffisante pour bouder les AG du club ? Aujourd'hui, l'opposition ne peut se limiter à un remue-ménage dans les coulisses ou sur les journaux qui ne font que dans l'information, mais elle doit être effective et plus présente sur le terrain. Tout simplement, parce que c'est là (l'AG), le seul cadre officiel et ceux qui sont contre Hannachi doivent en saisir normalement l'opportunité. Le président kabyle est le seul à parler, ce qui lui procure le pouvoir de contrer les voies discordantes et noyer le poisson dans l'eau. Mais là, encore, c'est aux autres qui se disent de l'opposition et qui reprochent sa mauvaise gestion à Hannachi de se faire entendre, et la meilleure façon (puisque l'occasion s'est présentée une nouvelle fois) aurait été d'aller à l'AGO. Or, malgré le standing du club, il n'y a point de débat. L'AGO, qui s'est tenue en 17 minutes seulement, est passée comme une lettre à la poste, ce qui démontre encore un peu plus la déficience de l'opposition dont les rangs sont plus que jamais divisés. Résultat, Hannachi évolue sur du velours faute d'une réelle opposition !