La Commissaire européenne pour les relations extérieures, Mme Benita Ferrero Waldner, est depuis, hier, à Alger, pour une visite consacrée à l'examen des modalités de la mise en œuvre et de la concrétisation de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE). Dans une déclaration à la presse, Mme Waldner a déclaré que sa visite a pour objectif principal l'examen de la mise en œuvre et de la concrétisation de l'accord d'association Algérie-UE qu'elle a qualifié de “très important”. “Pour atteindre cet objectif, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, n'a ménagé aucun effort”, a souligné la Commissaire européenne, ajoutant que l'UE, de son côté, “continue de soutenir les réformes économiques et sociales entamées en Algérie”. Dans un entretien accordé à l'APS, la commissaire européenne a indiqué que l'UE soutient le programme des réformes économiques adopté en 2004 en Algérie. Maintenant, a-t-elle ajouté, le rythme, l'étendue et les secteurs prioritaires de coopération avec l'UE dépendent de la volonté de chaque pays. “Si l'Algérie veut aller plus loin” dans la coopération avec l'UE, “nous sommes prêts”, a-t-elle souligné, expliquant que c'est la vocation de la politique de voisinage et sa mise en œuvre dans le cadre de plans d'action. Par ailleurs, Mme Ferrero Waldner précise que les deux parties, à savoir l'UE et l'Algérie ont recensé un premier groupe de sujets prioritaires que sont le “soutien au gouvernement pour la mise en œuvre des réformes économiques, le programme énergétique, le transport, l'éducation et l'émigration”. Mais pour le moment, “nous donnons la priorité, suivant le souhait de l'Algérie, aux accords d'association”. À propos de la question des droits de l'homme, dont le non-respect de façon scrupuleuse donne du grain à moudre aux ONG internationales, particulièrement l'article 2 des accords d'association, qui fournit selon elle la base juridique pour aborder de “manière globale et cohérente” la question du respect des libertés fondamentales. En outre, concernant la résolution adoptée au début du mois de juin par le parlement européen condamnant les atteintes à la liberté de la presse, la commissaire européenne a annoncé qu'elle discutera avec les autorités de la question. Bien que ce ne soit pas l'objet de sa présence en Algérie, la commissaire européenne s'est prononcée sur la réconciliation nationale, en considérant que le président Bouteflika a fait un pas en avant pour améliorer la réconciliation algérienne, “ce qui est en soi une chose positive”, a-t-elle indiqué ; notant, néanmoins, qu'il s'agit d'une question interne à l'Algérie. “Ce qui est positif doit être jugé”, dit-elle, en souhaitant profiter de sa visite à Alger pour entrer en contact direct avec la société civile algérienne. S'agissant de la situation régionale, Mme Ferrero Waldner, a réaffirmé que pour l'Union européenne, l'intégration économique du Maghreb est “cruciale, voire vitale”. Car pour elle, l'intégration sous-régionale est impérative, et des marchés plus grands sont nécessaires aux investissements et aux commerces européens. N. S.