Les retards enregistrés sont dus à plusieurs contraintes rencontrées sur le terrain. La plus importante est le problème des expropriations des terres réputées dans l'indivision. En effet, les chantiers de ce grand projet, à l'arrêt depuis 1998, ont été relancés en 2001 dans le cadre du plan de soutien à la relance économique (PSRE). Les travaux ont repris en décembre 2003 avec une enveloppe financière, réévaluée en 2006, de l'ordre de 17,08 milliards de DA. La première opération, le tronçon Aïn M'lila-Oum El Bouaghi de 68 km, mobilise 8,3 milliards de DA alors que le coût du second tronçon Oum El Bouaghi-Tébessa, 97,4 km, est estimé à 8,78 milliards de DA. Les retards enregistrés sont dus à plusieurs contraintes rencontrées sur le terrain. La plus importante est le problème des expropriations des terres réputées dans l'indivision. Le cas qui s'est posé au niveau de la commune de Henchir Toumghani n'a été réglé que récemment. Avant cela, des réunions de conciliation ont eu lieu au siège de la wilaya et le directeur général de la SNTF s'est déplacé sur place. Outre cette contrainte, Guelai Abdelhamid, directeur du projet, évoquera la lenteur dans le déplacement des lignes électriques le long du tracé qui a, selon lui, perturbé l'avancement des travaux. Avec le temps, de nouveaux éléments sont venus se greffer sur le tracé. La création de nouvelles pistes a beaucoup gêné le bon déroulement du projet. Pour le moment, et avant l'entrée en exploitation de la ligne, il est fait abstraction de ces passages provisoires en attendant une solution des ministères du Transport et des Travaux publics. Mais, la chose ne sera pas facile si l'on se réfère à notre interlocuteur qui précise : “Nous n'avons pas d'argent pour réaliser des ponts, surtout après la dernière réévaluation de 2006. Nous avons juste de quoi réaliser notre projet que nous comptons achever en décembre 2007.” À propos des coûts, ces derniers sont majorés à cause des retards et des prix du transport des matériaux. Les carrières d'agrégats de Cosider, situées sur la route d'Aïn Babouche-Oum El Bouaghi et El Ma Lobiod-Tébessa, ne peuvent satisfaire les besoins du projet en intrants, comme le ballast ramené de Constantine, ce qui donne une plus-value au transport et un surcoût. Le gros des approvisionnements en agrégats se fait à partir de Oued Smar et de l'ENG Khroub, dans la wilaya de Constantine. L'ouverture d'une carrière à Morsot pour la zone de Tébessa est envisagée. Rappelons que le taux d'avancement des travaux sur l'ensemble du projet est de 70% et que c'est au groupement canadien Canac/Dessau Soprin que sont confiés l'assistance technique et le contrôle des travaux. À ce jour, 16 des 28 ouvrages d'art sont achevés à 100%, 4 sont en cours et 8 seront lancés incessamment. B. Nacer