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Ces chantiers qui s'éternisent
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2010

La cité de la mer (Oran) Retard : Plus de 8 mois
Le projet. Située sur la frange maritime est d'Oran, à proximité du futur centre des conventions de Sonatrach, la cité de la mer allait abriter 10 000 habitants sur 150 000 m2. Les noms donnés aux équipements collectifs de ce méga ensemble dans lequel seront plantées 10 tours (évoquant parfois la voile ou le phare) de 19 étages et 8 barres de luxe font vraiment rêver : la « rue des vagues » pour longer le côté exposé à la mer en épousant le contour du relief de la falaise, « les arcades de la culture » pour la piétonnière située au cœur de la cité et le « corridor urbain » pour suivre la ceinture sud qui va séparer les riverains du reste de la ville d'Oran, en expansion vers l'est. Les architectes sud-coréens concepteurs du projet promettent également des espaces féeriques avec le « jardin du croissant », « le jardin d'étoile » pour symboliser la lumière, « le jardin forêt » pour l'ombre et « le jardin d'eau », source de vie. Et comme il n'y a pas de vie sans art, les places publiques portent toutes un thème : « place de la Musique », « place du Poème » et « place des Beaux-Arts ». L'option écologique est bien prise en considération, à commencer par une conception organique subdivisée en 4 lots et surdéterminée par la nature de la côte et ses contours à cet endroit précis.
Son coût : Environ 50 milliards de dinars
Où ça en est ? Mis à part le lancement en décembre 2008 des travaux de préparation du site, le projet est à l'arrêt, alors que les travaux devaient commencer très vite, c'est-à-dire dans la même lancée que la phase préparatoire. En effet, entre la signature de la convention cadre avec le partenaire algérien le 2 juillet et le dépôt du permis de construire le 29 novembre, il ne s'est écoulé que 5 mois durant lesquels les études portant sur le marché immobilier en Algérie (Ernest & Young) et la maîtrise d'œuvre (Kunwon, Corée) ont été lancées. Pourquoi ça traîne ? Le premier grand problème auquel a été confronté le projet est la dissolution de l'EPLF Oran, partenaire et ex-détenteur du terrain. Talal Al Sorayai, représentant de l'investisseur saoudien qui a présenté le projet à Oran en décembre 2008 est, déjà intervenu, en mai dernier, par le biais d'un communiqué où il a clairement exprimé ses craintes sur l'avenir du projet en laissant notamment entendre que son partenaire était l'Etat algérien et non une simple entité (sous-entendant l'EPLF). Ce n'est apparemment pas tombé dans l'oreille d'un sourd, car, en visite à Oran, le ministre de l'Habitat, lui-même, aurait émis des réserves et parlé de renégocier le contrat.
Alger Medina Retard : Plus d'1 an
Le projet. Le projet originel Alger Medina, à Mohammedia, à 1,5 km du Hilton à l'oued El Harrach, porté par la société Dahli, s'étale sur 108 ha. Il comprend : un grand centre commercial, Ardis Center (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 35 000 m2 dont 15 000 m2 pour l'hypermarché. Une galerie (échéance initiale : dernier semestre 2008) avec, entre autres, une cinquantaine de chaînes commerciales – arts de la table, lingerie, habillement. Un parc aquatique Barberousse (échéance initiale : dernier semestre 2008) sur 5000 m2 d'espace intérieur prolongé l'été via des façades et des toits ouvrants sur 5000 m2 extérieurs. Un city center (échéance initiale : 2010) avec 2 tours de 20 et 23 étages de 200 appartements grand standing, 2 tours de 19 étages de bureaux, 3 tours avec 100 000 m2 de bureaux, 1 SPA de 3500 m2, un centre de fitness de 3500 m2. Un palais des congrès (échéance initiale : 2012) de plus de 37 000 m2 et 4000 places. Des appartements sur 500 000 m2 avec 11 tours (appartements, tennis, jardins…). Son coût : 5,5 milliards de dollars.
Création d'emplois estimée : Plus d'un millier.
Où ça en est ? Le chantier de l'hypermarché avance doucement. En ce qui concerne la partie concernée par l'emprunt obligataire lancé au printemps dernier : la construction des 2 tours du city center, arrêtée depuis le lancement de l'emprunt obligataire, a repris. La construction de l'aquaparc, avancée à 50% ?, n'a pas redémarré. Pourquoi ça traîne ? Le chantier de la partie commerciale a été perturbé par le retrait de Carrefour et le décret obligeant les grandes surfaces à consacrer 30% des rayons à des articles produits localement. Quant à la marina, Abdelouaheb Rahim n'a toujours pas obtenu de permis de construire.
Métro d'Alger en retard : 2 ans
Le projet. Officiellement lancé en 1982, le projet a été gelé après le choc pétrolier de 1986 puis relancé en décembre 2003. Les travaux du tronçon de 4 km reliant El Hamma à Haï El Badr, confiés au groupement allemand Gamma, sont aujourd'hui terminés. Mais seules 2 stations ont été aménagées. L'installation des équipements (rails, système de signalisation, détecteur d'incendie assurée par le groupement franco-espagnol Siemens, Vinci et Caf depuis 2006 est en partie terminée. La première ligne du métro d'Alger (10 km) comprendra 10 stations reliant la Grande Poste à Haï El Badr. Il est prévu l'extension de cette première ligne à El Harrach. Les travaux ont commencé en 2008. En attendant le lancement de celle de Aïn Naâdja. Equipé de 14 rames de 6 véhicules, chacune d'une capacité de 1200 voyageurs, il devrait transporter 150 millions de passagers par an. Vitesse : 70 km/h. Délai d'attente : 3m20 en heure de pointe. 4 minutes séparent chaque station. Le service sera géré par la RATP, l'entreprise gestionnaire du métro de Paris. Coût de la première phase : 900 millions d'euros. Coût final : 2 milliards de dollars.
Où ça en est ?
Le métro d'Alger devait être inauguré l'an dernier, dixit le ministre des Transports, Amar Tou. Les rames ont déjà été réceptionnées mais les stations ne sont pas terminées : leur taux d'avancement est estimé à 80%.
Pourquoi ça traîne ?
Des anomalies dans la réalisation auraient été détectées, comme des fuites d'eau dans les tunnels, un casse-tête pour les ingénieurs. Le personnel amené à gérer la station centrale de contrôle n'a pas encore été formé.
Dounya Parc Retard : Plus de 6 mois
Le projet. Situé aux Grands Vents, sur la rocade sud de la capitale (Ouled Fayet), d'une superficie de 670 ha, le projet du parc Dounya comprend un parc intégrant un urbanisme écologique. Il devait être composé d'une ceinture verte encerclant l'ensemble du parc et de jardins botaniques. En périphérie étaient prévus quelques aménagements tels qu'un hôpital, une école internationale, des hôtels et des services de haut standing, et des espaces de loisirs (golf 18 trous, centre équestre, circuit sportif, sentiers de promenade, à pied ou à vélo). C'est le groupe émirati EIIC (Emirates International Investissement Company), qui devait prendre en charge ce projet.
Son coût : 5,5 milliards de dollars. Création d'emploi estimée : 25 000.
Où ça en est ? EIIC ayant annoncé récemment avoir gelé ses investissements en Algérie, le projet est stoppé. Le chef de produit, assurait il y a quelques mois que la convention avec le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme n'avait toujours pas été signée ». Quant au département de Chérif Rahmani, nos questions sont restées sans réponse. Pourquoi ça traîne ? Les retards sont dus, d'une part, aux litiges judiciaires liés au montant de l'indemnisation des terres expropriées. D'autre part, le remplacement de Malik Si Hassen, PDG de EIIC, par Camille Nassar, de nationalité libanaise, a aussi contribué à ralentir l'avancement du projet. EIIC dénonçait les lenteurs concernant la signature de la convention paralysant « l'avancement du projet ».
Parc de l'environnement (Bouira) en retard : Plus d'1 an
Le projet. Situé dans la partie est de la ville de Bouira, entre la RN5 et la cité Djurdjura, à la place des anciennes structures du CIAJ, d'une superficie de 2,8 ha, le parc de l'environnement, qui se veut un espace de loisirs, de détente et de promotion de la biodiversité et de l'éco citoyenneté, comprendra des restaurants, buvettes et espaces de jeux pour enfants. A l'intérieur de l'enceinte constituée de la maison de l'environnement, du siège de la direction, d'un amphithéâtre et d'un auditorium, des espaces verts et un étang artificiel sont prévus à la réalisation. Le projet inscrit dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance, depuis juillet 2007, est chapeauté par la direction de l'environnement de la wilaya de Bouira.
Son coût : 8 millions de dinars, réévalués en mars 2009 après les 5 millions de dinars de l'enveloppe initiale.
Où ça en est ? Les contours du parc tardent à se dessiner. D'après les responsables de la direction de l'environnement de la wilaya, les grands travaux sont en voie d'achèvement, mais il reste encore les finitions et les équipements. Lesquels travaux nécessitant beaucoup de temps encore de par la nature des structures à mettre en place. A ce stade, il faudra penser à la disponibilité des entreprises spécialisées algériennes qui font généralement défaut à Bouira.
Pourquoi ça traîne ?
Des sources bien au fait de la question parlent de lenteurs administratives au lancement du projet. Aucune enveloppe n'a encore été attribuée pour le reste des travaux de finition et des équipements spécialisés à prévoir sur les lieux.
Anciens lycées de Constantine Retard : Plus de 3 mois
Le projet. Six parmi les plus anciens lycées de Constantine, datant de l'époque coloniale, font actuellement l'objet d'une rénovation devant respecter l'architecture originelle. Il s'agit des lycées Rédha Houhou, ex-D'Aumale, Hihi El Mekki, ex-Franco-musulman, El Houria, ex-Lavran, Les Sœurs Saâdane, ex-Chanzy, Tarek Ibn Ziad, ex-Les Pères Blancs, et le technicum Tewfik Khaznadar, ex-De garçons. Le projet a été inscrit en février 2008. La part du lion est revenue au lycée Rédha Houhou. Selon la direction du logement et de l'equipement public, « son extrême ancienneté par rapport aux autres explique qu'il soit passé avant. Il date de 1893 et de ce fait, l'intervention est plus conséquente ». Il lui sera consacré, à lui seul, 130 000 000 DA sur le montant global.
Son coût : 657 millions de dinars
Création d'emplois estimée : Une centaine
Où ça en est ? Les différents chantiers sont plus ou moins sur les rails. Les travaux d'avancement, à titre non exhaustif, sont estimés, pour le lycée des Soeurs Saâdane, à 95%, pour Hihi El Mekki à 90%... Pour certains autres lycées, des difficultés, parfois insurmontables, ont été rencontrées par rapport à l'absence de main-d'œuvre qualifiée et aux matériaux nobles, car estime-t-on, « il n'y a pas de savoir-faire en matière de restauration dans notre pays ». Concernant le lycée El Houria, aucune réhabilitation n'a été opérée. On compte juste procéder à des travaux de confortement évalués à 100 millions de dinars. Pourquoi ça traîne ? L'enveloppe financière initiale était insuffisante, et les réévaluations successives en deçà des besoins.
Aérogare Mohamed Boudiaf de Constantine en retard : Environ 5 ans
Le projet. Situé sur un terre-plain, sur le plateau de Aïn El Bey, à proximité de l'ancien aéroport, l'aérogare Mohamed Boudiaf de Constantine, ouvrage d'envergure, aura une capacité de 600 000 passagers. Inscrit en 2001, avec un coût initial de 441 millions de dinars, il sera réévalué en 2005, en pleins travaux, par un rajout de 889 millions de dinars, sans inclure la zone terminale, dont les travaux ne seront inscrits qu'au 1er trimestre 2009 avec un délai de réalisation de 6 mois. Celle-ci comprendra un parking véhicules, un pôle commercial et éventuellement une extension du tramway. Après le bureau d'études national SAU, puis l'EGSA, entreprise portuaire, la DLEP a pris l'étude depuis 2002.
Son coût : 1,6 milliard de dinars.
Création d'emplois estimée : Environ 150
Où ça en est ? Le projet de l'aérogare Mohamed Boudiaf de Constantine est actuellement à 85% d'achèvement, alors que les travaux de la zone terminale n'ont pas encore démarré. Pourquoi ça traîne ? L'enveloppe financière initiale a été sous-évaluée au vu de l'envergure du projet.
Aménagement urbain à (Tizi Ouzou) en retard : 10 à 15 ans
Le projet. Assainissement, alimentation en eau potable et bitumage des voies et trottoirs : des travaux d'aménagement urbain ont été entamés en 2008. Objectif : combler le déficit en travaux de voirie et réseaux divers. 300 sites d'intervention au niveau de la wilaya. 120 bureaux d'études et 135 entreprises, toutes algériennes ont été mobilisés. Pourtant, depuis leur démarrage en 2008, les travaux d'aménagement urbain confiés à la direction de l'urbanisme et de la construction agissant en sa qualité de maître d'ouvrage déléguée pour les opérations ne sont qu'un continuel chantier ouvert...
Son coût : 600 milliards de centimes.
Où ça en est ? Depuis l'été dernier, la wilaya vit au rythme des manifestations de rue et de rassemblements devant les sièges des communes. Selon M. Bekat, directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC), le taux de réalisation des travaux de ce programme est à 60% à travers une trentaine de communes sur les 67 que compte la wilaya. Le reste du programme sera lancé dans les autres communes en 2010. 300 km de réseau d'alimentation en eau potable avec branchement individuel ont été réalisés et réceptionnés à travers différentes localités. Pourquoi ça traîne ? « C'est un grand chantier, se défend le directeur. Nous sommes en train de viabiliser toute la ville de Tizi Ouzou ! La priorité est donnée aux travaux souterrains pour palier les inondations. Dans ce sens, plusieurs opérations ont été menées à Boukhalfa, Tala Allam, Draâ Ben Khedda, la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou ainsi qu'au chef-lieu de la commune de Ouacifs. C'est un projet pluriannuel qui obéit à des études techniques, de diagnostic des réseaux qui sont approuvées au niveau local. Quand il est validé, il est soumis au comité local de wilaya. »


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