Les glissements de terrain qui ont touché, durant ces deux dernières années, plusieurs quartiers de la ville de Skikda font peur aux citoyens qui appréhendent énormément l'arrivée de la saison hivernale et donc d'éventuels sinistres qui ont trait à la vulnérabilité du sol. Les autorités de wilaya, conscientes de cette inquiétude grandissante de la population, notamment au niveau de Stora, Béni Malek et Bouabaz, ont débloqué une importante enveloppe financière de 24 milliards de centimes qui sera consacrée au confortement des sites touchés. Une somme de 9 milliards é été consacrée au seul site touristique de Stora. C'est un dossier qui a été pris au sérieux, d'autant que cette étude diagnostique a été confiée à un bureau d'études français, Terrasol, un bureau d'ingénieurs conseil en géotechnique qui a intervenu pour une somme de 3,5 milliards de centimes. Cette étude concerne une superficie de 900 hectares touchant les sites de Stora, la résidence Zighoud-Youcef, Beni Malek, Bouabaz, la plaine de Boulkeroua… C'est lors d'un forum de la radio locale que ces chiffres ont été communiqués. Le DUC annonce que certaines études concernant les sites les plus vulnérables sont achevées. Tout en louant les qualités du bureau d'études français, de renommée mondiale dans la géologie et les glissements de terrain, il révèle en outre que le sol skikdi sera surveillé par le satellite IRSP. Ce dernier établit périodiquement un diagnostic précis sur l'état et le développement des glissements et érosions. Des études géomorphologiques du sol seront effectuées, dont les conclusions seront prises en considération lors des futurs projets d'urbanisation. Les responsables du CTC considèrent, eux, que les glissements de terrain au niveau de Skikda ne sont pas alarmants, car contrôlables, et n'ont rien à voir avec ceux qui ont touché la ville de Constantine. Abondant dans le même sens de dédramatisation de la situation, le DUC parle de glissements qui ne sont pas structurels et qui n'ont touché le sol que superficiellement. Lors du débat, des intervenants ont mis l'accent sur l'inquiétude de la population locale, surtout avec la minimisation du facteur risque. Cependant, les présents ne comprennent pas le glissement de terrain qui a touché le nouveau siège du cabinet de la wilaya, en construction. A. Boukarine