Six jours après, les éléments de la Protection civile ont décidé de murer toutes les sorties de la cave du bâtiment 11 de la cité des 618-Logements de Mohammadia. Un poulet a même été accroché devant l'une des sorties pour servir d'appât. Le python demeure introuvable. Les éléments de la Protection civile, qui ont investi la cité des 618-Logements dans la commune de Mohammadia, à Alger, après avoir été alertés, mardi dernier, sur la présence de ce reptile d'une race très rare, n'ont pas encore pu capturer le serpent. Jusqu'à hier, les discussions sur la présence du python au niveau du vide sanitaire du bâtiment 11 vont bon train. Où pourrait-il se cacher ? S'est-il enfui ? Six jours après, les éléments de la Protection civile qui avaient décidé dans un premier temps de l'attirer vers l'extérieur à l'aide d'appâts n'ont pas réussi dans leur entreprise. Ils ont alors opté, jeudi matin, pour l'option de gazer le reptile, mais cette opération devait se faire durant la nuit afin d'éviter que les habitants ne soient touchés par une éventuelle fuite de gaz. Mais entre-temps, ils ont changé de stratégie en optant pour sa capture. C'est ainsi qu'ils ont alors muré les alentours du vide sanitaire du bâtiment 11 afin d'éviter que le python ne s'échappe. Mais vu l'état des lieux, les pompiers ont dû d'abord procéder au pompage des eaux usées et au nettoyage du tas de ferraille afin d'installer des grillages au niveau des différentes sorties de la cave. “Nous l'avons identifié à l'aide d'un appareil infrarouge mercredi, mais nous n'avons pas pu le capturer”, nous confie-t-on. En tout cas, si la tension a baissé quatre jours après son apparition dans les alentours du quartier, il n'en reste pas moins que les éléments de la Protection civile ont pris les devants afin d'éviter que la même situation ne se renouvelle. Un poulet a été accroché près d'une des sorties de la cave pour servir d'appât et en même temps pour savoir si le serpent est encore présent dans les parages. “Si le poulet est consommé, on saura que le python est encore là et par conséquent on saura quoi faire”, ajoute-on. Il faut savoir que l'information sur la présence de ce reptile très dangereux circule depuis des mois dans ce quartier de la capitale. C'est le Dr Haffassi, qui travaille à l'Agence de la conservation de la nature au Jardin d'Essais d'El-Hamma, qui a pu le prendre en photo, mais qui n'est malheureusement pas bien visible à cause du défaut d'éclairage des lieux. Et c'est justement lui et un habitant de la cité qui ont alerté les autorités sur la présence d'un gros reptile. Les locataires ont également fait part des traces de l'animal. La dernière en date remonte à un mois lorsqu'il a attaqué un chien de race berger allemand, mort le lendemain des suites de morsures graves à la colonne vertébrale. C'était donc une affaire sérieuse qui n'a pas manqué de semer la terreur parmi les habitants de la cité. “Nous avons alerté les autorités locales et la Protection civile sur ce danger, mais personne ne semblait prendre au sérieux cette affaire prétextant l'exagération”, affirment des témoins. “Nous avons répondu à l'appel une fois assurés que des dégâts ont été commis. On ne peut intervenir sur la base d'informations non fondées”, ont rétorqué les responsables locaux. Aujourd'hui, les faits sont vérifiés. Il reste seulement à faire sortir la créature de son trou. Et là, la mission semble difficile. Yacine S.