M'SILA Une maison de l'artisanat à Boussaâda Une maison de l'artisanat sera prochainement construite dans la ville touristique de Boussaâda, wilaya de M'sila, selon l'APS citant le directeur de la PME et de l'artisanat. Cette structure offrira aux artisans un espace collectif de travail et de commercialisation des produits du terroir de la région, selon le même cadre. L'ancien espace de regroupement des artisans de cette ville fera en outre l'objet d'une opération de réaménagement et de rénovation, est-il noté. Inscrite dans l'optique de promotion de l'artisanat, une galerie des métiers traditionnels est actuellement en cours de réalisation à M'sila. Le secteur compte, dans cette wilaya, 2 569 artisans dont 355 spécialisés dans l'artisanat traditionnel d'art, 881 dans la production artisanale d'articles d'usage quotidien et 1 333 dans les services et métiers. Le Fonds national de promotion de l'artisanat traditionnel a financé à M'sila en 2005 la création de 75 ateliers artisanaux (7,5 millions de DA), 45 ateliers (4,5 millions de DA) en 2004 et 30 ateliers (3 millions de DA) en 2003, montant que le président de l'Association de wilaya de promotion de l'artisanat juge “insuffisant, eu égard au nombre important de produits manufacturés provenant de l'étranger”. R. R. Mendicité à Larbaâ Nath Irathen Le trottoir des misérables La commune de Larbaâ Nath Irathen, à 25 km de Tizi-Ouzou, connaît un nouveau phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des années, la mendicité. Apparue ces dernières années, conséquemment à la crise économique qui a touché le pays engendrant par là la dislocation du tissu social et la dissolution d'un bon nombre de foyers, elle fait des femmes ses premières victimes expiatoires. Obligées de gagner leur vie, elles n'avaient qu'une seule alternative, la rue. De femmes au foyer, elles se retrouvent mendiantes. À Larbaâ Nath Irathen, ces femmes occupent le trottoir faisant face à la stèle d'Abane Ramdane, juste à côté de la mosquée, du matin au soir, implorant les passants pour une éventuelle aumône. Elles s'installent, des bébés ou des enfants en bas âge dans les bras ou sur leurs genoux, certaines sont étrangères à la région. Parfois des vieillards aveugles, des handicapés tendent la main, criant leur détresse aux passants qui n'hésitent pas à leur jeter une pièce. Une scène qui peut émouvoir tout un chacun. Certains font un tour dans les cafés le jour du marché hebdomadaire. Cependant, si ces malheureux sont sincères dans leur quête quotidienne, il existe parallèlement une catégorie de faux mendiants pour lesquels cette activité est un métier lucratif et qui n'hésitent pas à user de tous les subterfuges en vue d'attirer d'éventuels donateurs. A. B.