Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, a affirmé hier que des assises nationales sur l'industrie seront organisées avant la fin de l'année en cours. Le projet de stratégie industrielle actuellement en confection au niveau du gouvernement sera, selon le ministre, fin prêt dans une quinzaine de jours. Déjà soumis pour une première lecture en Conseil de gouvernement, le dossier devrait donc être réexaminé dans les tout prochains jours avant sa remise aux partenaires sociaux (patronat et syndicat) pour enrichissement. L'annonce de cette information a été faite hier par le ministre à l'occasion du séminaire sur “le renforcement du dialogue social et la capacité des partenaires sociaux autour de la gestion de la transition et de la privatisation”, organisé à l'hôtel El-Aurassi par l'UGTA et la CGOEA et l'organisation suédoise LMD qui regroupe les différents partenaires sociaux de ce pays. Dans son intervention à propos de l'expérience algérienne dans la promotion du dialogue social, M. Temmar a indiqué que le gouvernement tenait à préserver le tissu industriel du pays. “L'Algérie est l'un des rares pays d'Afrique à avoir une telle expérience longue de 40 ans dans le secteur de l'industrie. Cependant, nous devons renforcer ces capacités par l'encouragement de l'innovation et de la technologie”, a-t-il expliqué, précisant au passage que l'Etat compte s'appuyer dans cette stratégie sur une centaine d'entreprises publiques de renom. Ces entreprises sont donc de facto exclues du champ de la privatisation, du moins dans l'immédiat. Chose qui n'a pas échappé au secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd qui a coprésidé le séminaire. Celui-ci a d'ailleurs indiqué dans son allocution que l'organisation syndicale qu'il dirige a déjà remis au gouvernement un document comportant la vision de l'UGTA quant à la stratégie industrielle à appliquer. Et c'est comme pour abonder dans le même sens que le ministre des Participations, Sidi-Saïd a estimé que “l'Etat ne veut pas se désengager de l'économie, mais de la gestion”. “Ça ne nous empêchera pas demain si le dialogue social venait à être menacé de renationalisation”, soutient-il, avant de revenir sur le long chemin parcouru par le dialogue social en Algérie pour aboutir aujourd'hui à “une phase de consolidation” de ce dialogue. Quant à la présence de l'organisation suédoise à Alger, Sidi-Saïd a indiqué que le contact entre les deux parties a été établi à Genève lors des réunions du Bureau international du travail. “Ce séminaire entre, d'après lui, dans le cadre de l'échange d'expériences dans le domaine du dialogue social”. H. Saïdani