La troisième édition de la rencontre “Soufisme, Culture et Musique” se déroulera cette année, du 10 au 12 décembre, à la Maison de la culture de Béjaïa. Ce colloque, selon ses initiateurs et ses organisateurs en l'occurrence, le ministère de la Culture et le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, sera axé principalement sur “le passage et la transition du soufisme et son déploiement transterritorial, transculturel et translinguistique”. En effet, après Mostaganem et Tlemcen, Béjaïa, haut lieu de la spiritualité maghrébine et méditerranéenne, accueillera cette édition à partir de jeudi prochain. Cette manifestation internationale, au double volet académique et artistique, est projetée cette saison à Béjaïa, cité fort connue pour avoir été pendant des siècles un foyer de rayonnement culturel et scientifique et un pôle de développement du soufisme depuis Sidi Boumediène et Ibn Arabi jusqu'à Ahmed Zerrouk et El Benmoussi et, plus près de nous, cheikh Aheddad. Les soufis, dont le nom provient de la robe de laine blanche (souf ou çouf), que portaient les premiers mystiques, sont les membres mystiques de l'islam. Le soufisme constitue la doctrine ésotérique (tasawwouf) de l'islam, par opposition à sa partie exotérique, la charia. Ce rendez-vous culturel sera sans aucun doute rehaussé par la présence de nombreux savants et chercheurs de renommée internationale dont Slimane. Outre les autorités locales, à leur tête le premier magistrat de la wilaya, plusieurs personnalités dont le professeur Aïssani Djamil, connu pour ses nombreux travaux de recherches, seront présentes à cette troisième édition, des personnalités locales, nationales et internationales qui contribueront indéniablement à mettre en relief l'impact de la pensée mystique sur le patrimoine culturel de l'humanité. A. HAMMOUCHE