Le sénateur et maire de la ville phocéenne qui achève, aujourd'hui, sa visite a exprimé son souci “de pérenniser toutes les actions” avec l'Algérie et de “se parler plus directement”. “Le président Abdelaziz Bouteflika m'a personnellement invité pour le rencontrer dès mon arrivée. Nous avons longuement parlé, notamment de la coopération entre les deux pays. Bouteflika m'a réitéré son invitation aux opérateurs français de venir investir en Algérie.” Cette déclaration émane du sénateur et maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Celui-ci, qui a établi un bilan exhaustif de sa visite à Alger, a insisté sur l'importance de son déplacement en sa qualité d'élu et de personnalité dans le sérail politique de l'Hexagone. “Si je suis venu avec 300 personnes, dont des élus, des avocats du barreau, des médecins, des économistes et des professionnels de tous les domaines, et si en 36 heures j'ai pu rencontrer le président Bouteflika, le Chef du gouvernement et les ministres de la République algérienne, c'est pour signer plusieurs contrats d'amitié et de coopération”, a-t-il souligné à l'issue d'une rencontre organisée au siège de l'Ansej. Gaudin a d'emblée tenu à témoigner de sa “solidarité” et son “amitié” en éludant le facteur historique. Il dira en substance que “nous ne devons pas regarder dans le rétroviseur. Il y a des choses qui nous séparent et des choses qui nous font mal. Nous devons désormais regarder vers l'avenir. Et notre génération devra regarder vers l'avenir avec vous. Quand il y a du respect et de l'amitié, on doit se parler plus directement.” Pour étayer son argument, il citera l'exemple des 150 000 Maghrébins qui vivent à Marseille, dont 80% sont des Algériens parmi lesquels 40% sont devenus Français tout en gardant leurs coutumes dans le respect et la tolérance. Il ira jusqu'à mettre en exergue ce qui lie l'Algérie à Marseille à travers l'ex-meneur de jeu des Bleus, Zineddine Zidane, dont la visite de trois jours est attendue du 11 au 14 décembre prochains à l'invitation de Bouteflika. Une information confirmée par Ould-Abbès qui n'a pas manqué, de son côté, d'annoncer la signature, aujourd'hui, d'un accord de création d'un Samu entre Alger et Marseille après celui signé avec Paris. Le ministre a, par ailleurs, annoncé qu'une équipe d'Algériens est actuellement en France dans le cadre d'une formation spécialisée en victimologie. Le ministre, qui a rappelé les 10 dispositifs de création d'emplois et la baisse du taux de chômage à 13,4% à fin 2006, a annoncé qu'une rencontre devra se tenir en France pour venir en aide aux personnes âgées qui veulent recouvrer leurs droits. Devant le ministre, le directeur de l'Ansej, Abdelghani Mebarek, et un parterre de jeunes entrepreneurs, Gaudin a été “subjugué” par le dispositif de l'Ansej, qui a permis la création de 80 000 entreprises, plus de 270 000 emplois directs et un investissement de plus de 2 milliards d'euros depuis 1996. Le patron de la ville phocéenne a promis de multiplier les actions en faveur des entrepreneurs algériens et de signer d'autres accords à même de permettre aux deux ville jumelles d'échanger leurs expériences. FARID BELGACEM