La désignation définitive devrait intervenir aujourd'hui. Le choix des candidats du Front de libération nationale (FLN) aux sénatoriales du 28 décembre prochain s'avère finalement une opération laborieuse. Cette désignation des postulants à la candidature devant être achevée en effet aujourd'hui, à l'occasion d'une réunion du comité exécutif du parti (Amar Tou, Abdelkader Bounekraf, Abdelkrim Abada, Salah Goudjil), placée sous la présidence du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, et élargie aux ministres superviseurs des élections primaires au niveau des wilayas, devrait se prolonger tout au long de ce week-end et probablement même durant la semaine prochaine. C'est que dans les faits, le choix des candidats au renouvellement partiel du Conseil de la nation (Sénat) s'avère difficile. La plus importante des difficultés réside dans le fait que la direction du FLN avait décidé d'élire trois candidats aux primaires, et non pas un seul comme à l'accoutumée. Cette multitude de candidats a posé la difficulté de trancher le choix pour l'un d'entre eux. Cette difficulté majeure a fait qu'à l'issue de la réunion d'avant-hier, qui a duré jusqu'à 22h et qui a concerné quinze wilayas (Aïn Defla, Béchar, Tébessa, Annaba, El-Tarf, Skikda, Bouira, Tizi Ouzou, Boumerdès…), la direction du parti n'avait pas finalement tranché définitivement son choix sur les candidats devant représenter le parti aux joutes du 28 décembre prochain. C'est ce que nous a indiqué, hier, une source proche de la direction du FLN, en notant que “les noms des candidats retenus peuvent à tout moment être remis en cause, car nous n'avons pas toutes les données au niveau de la direction du parti sur ces candidats pour pouvoir trancher une bonne fois pour toutes”. “Imaginez que le candidat choisi ait, par exemple, un casier judiciaire non vierge ou bien qu'il soit de moralité douteuse, cela voudrait dire que sa désignation sera revue”, argue-t-il tout en expliquant que “des rumeurs nous parviennent sur les candidats que nous ne pouvons pas prendre pour argent comptant”. “Nous prendrons le temps nécessaire pour nous renseigner sur l'ensemble des candidats retenus avant d'annoncer officiellement leur désignation”. Quoi qu'il en soit, la direction de la formation majoritaire a décidé de retenir les premiers candidats élus par leurs pairs lors des primaires dans les 80% des cas. “Nous avons décidé ainsi, et la remise en cause de cette décision ne peut être faite que sur motivation”, explique-t-il. Le choix entre deux candidats devrait également se poser dans le cas où il y aurait une différence entre leur niveau intellectuel : “Dans le cas où le premier élu serait un commerçant et le deuxième un universitaire, nous serons motivés de choisir l'universitaire”, nous dit-on, expliquant que le mandat de sénateur est national et non pas local. L'autre difficulté évoquée par l'état-major du parti concerne certaines “opérations frauduleuses comme le marchandage des voix par certains candidats”, nous dit-on. Quoi qu'il en soit, le débat autour du choix des candidats s'est poursuivi hier et devrait également se prolonger durant la journée de jeudi ; il concerne non seulement le comité exécutif, mais également les ministres FLN et les membres des commissions permanentes du parti. NADIA MELLAL