Parmi les postulants figurent deux femmes, Mériem Benkhelifa de Ghardaïa et Ouardia Aït Merar de Tizi Ouzou. Les candidats du Front de libération nationale (FLN) au renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (Sénat), du 28 décembre prochain, sont désormais connus. Cette liste de candidats à la candidature finalisée pourtant depuis lundi dernier n'a pu être rendue publique au regard du non-règlement du cas de la wilaya d'Alger, qui n'a pu être tranché qu'en dernier ressort. Laissé en dernier lieu, ce n'est que dans la soirée de mardi passé que le candidat de la formation majoritaire dans la capitale a pu être identifié. Et c'est le secrétaire général (SG) du parti, Abdelaziz Belkhadem en personne, qui a tranché ce cas en désignant Chabane Boualeg, un membre de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Alger, comme candidat du parti. Le retard pris dans sa désignation s'explique par la complexité de la procédure au niveau de la capitale. En ce sens qu'Alger, contrairement aux autres wilayas du pays, est dotée de sept mouhafadate, et chacune de ces structures de base a élu trois prétendants au Sénat à l'issue des primaires. Ce qui fait un total de vingt et une personnes élues au lieu de trois comme dans d'autres wilayas. Dans les faits, le comité exécutif du FLN (groupe des sept), élargi aux ministres ayant supervisé les primaires dans les wilayas ont élu trois candidats à Alger, avant que Belkhadem ne tranche en faveur de l'un d'entre eux. En l'occurrence, Bouifer Saïd, maire de Staoueli, Mohamed Boudouhane, maire de Belouizdad, et Chabane Boualeg, membre de l'APW. Trancher en faveur d'un candidat n'était pas une tâche aisée, nous dit-on. Le secrétaire général du parti a tranché en faveur de Boualeg, universitaire de son état (enseignant des sciences sociales), alors que Bouifer avait l'avantage de l'ancienneté au sein du parti en ayant en plus occupé plusieurs postes en son sein. Ceci étant, dans le reste des wilayas, la désignation des candidats du parti aux sénatoriales s'est faite de façon consensuelle (entre les participants aux délibérations) en respectant les résultats des primaires dans les 80% des cas. En illustration, on peut citer le cas de Bouzidi Amar de Tipasa, Houari Mihoub de Laghouat, Lazhar Mokhtari de Batna, Jeloul Brahma d'Oran, Nacer Mokrani de Béjaïa, Touhami Boumeslat de Jijel, Abdelkader Boukara de Bouira, Ouardia Aït Merar de Tizi Ouzou, Messaoud El-Aifa de Blida, Rachid Assas d'Oum El-Bouaghi, Kamel Bounah de Constantine, Kamel Abaoui de Sétif, Bachir Daoud de Borj Bou-Arréridj, Tahar Bahar de Boumerdès, Sabek Mohamed de Tlemcen, Gmama Messaoud de Tamanrasset, Salem Sahou de Tindouf, Mohamed Lazrag de Mostaganem, Mohamed Ouali d'El-Bayed, Mohamed Réda Djouini de Tébessa. Ces désormais candidats du FLN aux sénatoriales occupent, pour leur majorité, les fonctions de président d'APW dans leurs wilayas respectives et réunissent en sus les conditions d'ancienneté requises au parti. Sauf exception. Comme dans le cas de Karim Abaoui de Sétif, “qui n'est pas aussi ancien que les autres”, nous dit-on. Aussi, même si la direction du parti a eu à opter pour le premier élu des primaires dans l'écrasante majorité des cas, elle n'en a pas moins lésé quelques-uns parmi eux. C'est essentiellement le cas d'Azzi Bentabet, ancien maire de Sidi Bel Abbès. Cet ancien militant du parti, mouhafedh de son état, et jouissant d'une grande popularité au sein de sa wilaya, a été élu premier des candidats à l'issue des primaires. Ce qui n'a apparemment pas suffi à l'état-major du parti pour le retenir comme candidat officiel du parti aux joutes du 28 décembre prochain. Il lui a, en effet, préféré un certain Miloud Mine. Et c'est Amar Tou, le ministre de la Santé, nous dit-on, qui a pesé de tout son poids pour favoriser sa désignation. Dans certains des cas, la direction du parti a porté son choix sur les candidats classés en deuxième position. C'est notamment le cas de Haroun Menii de Souk-Ahras, et de Mériem Benkhelifa de Ghardaïa. Cette dernière, fille de chahid, membre de l'APW de Ghardaïa et universitaire de son état, jouit d'une grande popularité auprès de la société civile de sa région. Ce qui explique sa désignation, nous dit-on. Exceptionnellement, le parti a eu à opter pour le troisième élu, à l'image de Mohamed-Salah Zitouni de Annaba. Quoiqu'il en soit, la direction du parti fera face à ses choix, lors des joutes du 28 décembre prochain où les élus locaux (APC et APW) auront, dans chaque wilaya, à désigner leurs représentants à la Chambre haute du Parlement. Théoriquement, le parti de Belkhadem peut raffler la majorité des sièges au Sénat étant donné qu'il est majoritaire dans 46 wilayas sur 48. Mais, le FLN peut se voir ravir quelques sièges à la Chambre haute du Parlement s'il rencontre des cas d'indiscipline partisane en ce sens où les candidats non retenus décident de se présenter aux élections en tant qu'indépendants. Ceci étant, avec un minimum de 30 sièges, le FLN pourra ravir au RND la majorité au Sénat. NADIA MELLAL