Plusieurs écoles primaires, situées dans une zone rurale enclavée dans la commune d'Illiltène, souffrent de “négligences des autorités compétentes”. En effet, le constat est alarmant au niveau de l'école primaire Alik-Omar de Souk El Had (chef-lieu de la commune d'Illiltène). Selon le responsable de cette structure, l'établissement souffre de manque de matériel scolaire, notamment de tables. Sur les lieux, on a pu constater l'état déplorable du mobilier. Les élèves n'osent même pas s'asseoir tant les dossiers des chaises font quelquefois défaut, d'où “l'impossibilité pour les élèves de suivre les cours normalement”. À ces conditions pénibles, s'ajoute l'absence de clôture de sécurité adéquate. Les élèves courent et jouent avec un risque constant de tomber dans le ravin mitoyen transformé en dépotoir. Une odeur insupportable s'en dégage. Il y a peu de temps, un rat mort a été retiré de la conduite d'eau potable alimentant cet établissement scolaire. Des problèmes touchent d'autres écoles, notamment celle de Tifilkout et d'Igfilen. Un des directeurs nous avoua qu'il n'a même pas de bureau de fonction, ajoutant que “le budget alloué à la restauration des élèves est de 20 DA par repas seulement, ce qui est insuffisant pour une nourriture digne de ce nom pour un enfant scolarisé. De plus, l'aide de l'APC, constituée de légumes secs, n'est jamais parvenue”. À cela s'ajoute l'absence de moyens de communication, notamment d'un téléphone de service. “En cas d'urgence, on ne peut alerter l'autorité concernée”, expliquent les mêmes responsables, qui ont été avisés, selon eux, par une note de l'APC les invitant “à prendre eux-mêmes en charge les frais du téléphone”. K. TIGHILT