Le feuilleton de la dernière distribution des 234 logements sociaux ne finit pas de faire des vagues dans la commune de Collo, et ce dès l'affichage de la première liste suivie de recours. Après les émeutes provoquées par la première liste et le sit-in des bénéficiaires déboutés, une tentative de suicide et une grève de la faim, c'est au tour du mouvement associatif local de dénoncer les injustices qui ont caractérisé cette distribution. Le chef de daïra, qui s'est montré ouvert au dialogue, a reçu, dernièrement, des représentants des associations locales qui ont tenu à lui signifier leur mécontentement tout en lui demandant de chercher des solutions. L'association locale des victimes de la tragédie nationale nous a remis un communiqué dans lequel elle soutient la plateforme des revendications des citoyens qui demandent la révision de la liste des bénéficiaires ainsi que la présentation des raisons qui ont conduit à l'attribution ou à l'exclusion de certains bénéficiaires méritants qui vivent dans des conditions pénibles. L'association, en parallèle, appelle les jeunes de la ville au calme et à éviter de sortir des sentiers réglementaires. À signaler que le père de famille et sa femme continuent d'observer leur grève de la faim, pour le sixième jour, sans que personne s'inquiète outre mesure. Ils ont été déboutés car la paie de l'un d'eux dépasse légèrement 12 000 dinars, condition requise pour bénéficier d'un logement social. Or, cette famille habite en location une vieille bâtisse menaçant ruine, dont une partie a été démolie suite à une expertise et un avis de démolition établi par le CTC. Lors des intempéries de 2003, une grande partie du toit de ce taudis a été arrachée par les vents et la famille évacuée par la Protection civile. A. Boukarine