Alors que les autorités locales demeurent insouciantes, quant à l'attribution des logements sociaux, les citoyens des habitations précaires haussent le ton et réclament leur quota qu'ils attendent, depuis plusieurs années. Comme par exemple et pour ne citer que celui-là, le cas des habitants des bidonvilles, Aïssani Ammar, sis à Chelia, dans la commune d'El Khroub, wilaya de Constantine. Les concernés, après avoir entrepris plusieurs démarches pour attirer l'attention des instances compétentes, ont décidé de faire du bruit devant la démission de l'administration chargée du dossier des logements sociaux, surtout quand on sait que des dizaines de ces logements n'ont pas été distribués. Les contestataires de Aïssani Ammar, qui avaient réussi en 2003 à approcher le wali après un sit-in, sont toujours, hélas victimes d'un laxisme en l'absence d'informations. Pourtant ces familles devaient être intégrées dans le quota des 600 logements sociaux qui seront, selon des sources proches de l'APC d'El Khroub, bientôt distribués. Cependant, on n'est pas sûr que les habitants de Aïssani Ammar seront évacués. Dans ce cas, l'administration devrait s'attendre à un mouvement de protestation, qui risque d'aller vers une situation incontrôlable, sachant que les habitants menacent d'entreprendre des actions en organisant des regroupements. Cela a été le cas à El Taref. Dans ce contexte, rappelons que des émeutes ont éclaté après l'affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux. Le mouvement de protestation avait occasionné le décès de deux jeunes, qui avaient tenté d'éteindre le feu, provoqué par les manifestants au siège de l'APC. Plusieurs manifestations avaient été déclenchées à Constantine, après l'affichage des listes. Cela n'avait, certes pas, la même ampleur, mais pourrait être le cas, si les citoyens des bidonvilles restent encore insatisfaits.