Le FC Barcelone, champion d'Europe, se présente comme le grand favori, devant l'Internacional de Porto Alegre du Brésil, de la Coupe du monde des clubs de football, ex-Coupe intercontinentale, qui se dispute au Japon à partir d'aujourd'hui. La compétition accueille America de Mexico pour la Concacaf, les Sud-Coréens de Jeonbuk Motors pour l'Asie, les Egyptiens d'Al Ahly pour l'Afrique et les Néo-Zélandais d'Auckland City pour l'Océanie. Les deux équipes européenne et sud-américaine entameront le tournoi directement par les demi-finales, où ils rencontreront les vainqueurs des quarts ayant opposé les quatre autres clubs. Le tournoi s'ouvrira aujourd'hui à Toyota, avec Auckland City contre Al Ahly, le gagnant étant appelé à retrouver en demie finale Porto Alegre. Demain, l'autre quart opposera à Tokyo l'America de Mexico au Jeonbuk Motors de Corée. Le vainqueur jouera trois jours plus tard à Yokohama contre le Barça. Franck Rijkaard, l'entraîneur de Barcelone, refuse d'endosser le maillot de favori : “On risque de se tromper si on part dans cet état d'esprit. Et je crois que personne, au sein du club, ne le pense vraiment.” D'autant que l'Internacional de Porto Alegre, qui fêtera son centenaire en 2009, aimerait bien arriver à cette date avec quelques récompenses internationales prestigieuses. Pour sa part, Holger Osieck, champion du monde en 1990 en Italie comme assistant de la sélection allemande et actuel responsable du département technique de la Fifa, estime que ce tournoi ne sera pas une promenade de santé pour le FC Barcelone. “Dernièrement, on a assisté à un nivellement du football partout dans le monde. Si les équipes de peu de renommée parviennent déjà à surpasser celles de pays à forte tradition footballistique, nous devons en conclure qu'à chaque fois, le niveau est plus équilibré”, selon Osieck. La Coupe du monde des clubs passionne beaucoup plus l'Amérique latine que les clubs européens qui la considèrent comme une sorte d'obligation dans un calendrier déjà très chargé. Les Brésiliens sont déjà sur place depuis le 5 décembre, mais les Catalans n'arriveront que le lundi 11, après avoir joué samedi soir leur match de championnat d'Espagne contre la Real Sociedad. Le Barça ne rechignerait toutefois pas à ajouter une ligne à son palmarès déjà très riche, après son échec (2-1) face à Sao Paulo en 1992 lors de son unique occasion de soulever le trophée de la Coupe intercontinentale. L'étape japonaise marque la troisième édition du Mondial des clubs, après celle de Rio de Janeiro en 2000, remportée par les Corinthians, et celle de Yokohama en 2005, gagnée par Sao Paulo. Concrètement, les six équipes participantes se partageront quelque 15 millions de dollars : 4,5 millions pour le vainqueur, 3,5 millions pour le finaliste, 2,5 pour le 3e, 2 pour le 4e, 1,5 million pour le 5e et seulement 1 million de dollars pour le dernier. Les matches se joueront sur trois stades : le Stade national de Tokyo (55 000 places), qui a accueilli lesJO de 1964, celui de Toyota (45 000 places), au centre de l'île de Honshu, la plus grande de l'archipel nippon, et le Stade international de Yokohama (73 370 places) où a eu lieu la finale du Mondial 2002, remportée par le Brésil.