RESUME : Daya passe d'agréables moments avec ses parents. Le temps file et elle doit retourner à Alger. Sa famille d'accueil est heureuse de la revoir. Lydia retrouve sa compagne de chambre. Elle se met à l'interroger sur son ami. Daya n'a pas le choix. Ses confidences contre la paix… -Hé bien, il s'appelle Kamel, il étudie l'architecture et d'après lui, je lui plais beaucoup… - C'est sûr, dit Lydia, sinon pourquoi il te parlerait ? C'était la première fois que tu séchais les cours ? - Oui, ment Daya. J'avais une peur bleue d'être surprise par mon oncle Omar. Finalement, c'est ta mère ! Heureusement elle a cru à mon histoire ! - Je peux toujours lui raconter, la menace sa cousine. Il est d'où ? - Je crois de Tizi Ouzou, dit Daya, refusant de lui dire toute la vérité. Comme il étudie, on ne peut pas se voir tous les jours ! - C'est tant mieux pour toi ! Mais les cours ne sont pas un problème, réplique Lydia. Il peut toujours les rattraper. Si tu es libre, lui pourra venir autant de fois qu'il veut dans la semaine ! - Je ne sais pas. Dis, ton petit ami, il est d'Alger ? - De Tipaza, répond-elle. Si cela marche entre toi et ce Kamel, on pourra sortir tous les quatre, un jour ? propose-t-elle. - Il faudrait déjà que cela marche, répliquez Daya avant de lui demander. J'espère que tu plaisantais tout à l'heure. Tu ne vas pas le dire à ta maman... - Pourquoi pas ? - Non, je ne veux pas qu'elle se fasse des soucis, pour moi, la prie-t-elle. Lydia, rassure-moi, tu plaisantais ? - Bien sûr ! Gare à toi si tu lui parles de Lyès ! - Parce qu'il s'appelle Lyès ? Lydia ne peut pas répondre. Sa mère a crié leurs prénoms. Elles se pressent de la rejoindre au salon. Le dîner allait être servi. Daya ne mange presque rien. Le voyage l'a épuisée. Elle se met au lit, la première. Elle pense à Kamel qu'elle n'a pas vu depuis quatre jours. Il lui manque. Elle espère le revoir bientôt. Le lendemain, elle n'a pas le temps de penser à lui. Elle se consacre aux cours puis rentre directement à la maison. Arrivée avant Lydia, elle donne un coup de main à Halima qui ne cesse de la remercier de sa gentillesse. Celle-ci a de la peine pour sa mère. - La maison doit lui paraître vide sans toi, remarque-t-elle. Comment vivent-ils votre séparation ? - Ils s'y sont faits depuis un moment, répond la jeune fille. Avant, j'étais à l'internat et je ne rentrais qu'au week-end. Maintenant, ils se disent que dans deux ans, je rentrerai à la maison ! - Oui, pour un temps seulement, insiste Halima. Tu es jolie et bien éduquée, tu auras des prétendants. La solitude les attend. Que tu ais fini ou pas ! Daya a pensé à sa vie à venir et à ses parents devenus vieux. Elle ne veut pas les quitter. En fait, elle espère qu'elle n'aura jamais à les quitter. Elle sait que Kamel tient à elle et que pour elle, il soulèverait des montagnes. Elle ne lui demandera pas de le faire mais tout simplement d'accepter de vivre avec eux, car elle ne s'imagine pas habiter chez sa belle-famille. Depuis quelque temps, elle pense à lui en parler mais ils n'ont jamais eu assez de temps pour faire le tour des questions qui les travaillent. Maintenant que Halima lui en a parlé, elle songe à aborder le sujet, même si ce n'est pas demain la veille qu'ils vont se marier. Elle veut connaître son avis sur la question. Mais, pour la première fois, Kamel rate leur rendez-vous. Elle s'inquiète, se doutant bien qu'il a dû se passer quelque chose… A. K. (À suivre)