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“Le bonheur à portée de main”
Publié dans Liberté le 18 - 05 - 2010

RESUME : Quelques jours plus tard, Lydia et Kamélia se retrouvent seules. Elle en profite pour la relancer. Elle tient à ce que sa cousine laisse un courrier en lieu sûr. S'il devait lui arriver malheur, son fils pourra compter sur elle. Kamélia a beau le lui promettre, elle n'a pas l'intention de l'écrire…
61eme partie
Lydia tient Youcef dans ses bras, serré contre son cœur. À la pensée qu'elle ne le reverra pas avant longtemps, elle pleure. Le temps a passé si vite qu'elle a l'impression qu'ils sont là depuis hier seulement. Elle est restée chez sa tante ces trois dernières semaines. Elle a pris soin d'eux et s'est occupée du petit. Elle pensait qu'elle serait rassasiée de sa présence. Elle découvre que ce n'est pas le cas.
- Je reviendrai, lui promet-il.
- Inch Allah, murmure-t-elle. Tu vas me manquer !
- Moi aussi, dit l'enfant. Je t'aime tant.
Il passe ses bras autour de son cou et l'embrasse. Toute la famille les remarque. Les parents de Lydia, le père et le frère de Kamélia sont là. Tous les regardent avec attendrissement sauf Kamélia. Samir est occupé à descendre leurs bagages.
- Allez mon cœur, va mettre tes sandales, dit-elle en s'approchant d'eux. Lydia, je te demande de te ressaisir. On part pour quelques mois. On reviendra.
- Je sais tout cela. Excuse-moi, c'est plus fort que moi, murmure-t-elle en embrassant l'enfant avant de le déposer. Va, écoute ta maman !
L'enfant lui sourit avant d'aller à la chambre. Kamélia tente de ne rien laisser paraître de sa colère. Lydia a le don de l'énerver. Youcef est son point faible, le fait de le voir s'attacher à elle la terrifie au fond de son cœur. Et s'il se mettait à l'aimer plus qu'elle, que deviendra-t-elle ?
- Je m'excuse, répète Lydia, en sortant un mouchoir de son sac pour s'essuyer les yeux. Votre départ me brise le cœur.
- Nous aussi. Ne rends pas les choses plus compliquées, dit Kamélia. Je ne veux pas que mon fils soit déchiré. “Entre toi et moi”, pense-t-elle. Samir arrive à cet instant. Il est essoufflé et il se rend à la cuisine, pour boire de l'eau fraîche. Houria a préparé du thé. Elle sert la famille et son gendre. Kamélia ne peut rien avaler, tout comme Lydia. Houria regarde la pendule. L'heure du départ approche trop vite à leur goût. C'est un moment très douloureux. Ils font leurs adieux, promettent de vite revenir. Lydia porte dans ses bras, Youcef. Cela déplaît aux parents mais ils ne font aucune remarque. Toute la famille descend avec eux. Ils s'embrassent une dernière fois. Lydia pleure à chaudes larmes lorsque Youcef est installé à l'arrière de la voiture. Kamélia serre fort sa mère avant de monter. Après un dernier signe de la main, Samir démarre. Toute la famille les regarde partir puis fait comme eux. Ils partent.
Lydia et sa tante se retrouvent seules avec leur peine.
- Ils reviendront, dit Houria, en essuyant ses larmes. Ce n'est qu'un au revoir.
- Inch Allah, murmure la jeune femme. La maison est vide et sans chaleur depuis leur départ !
Il leur faudra quelque temps pour s'habituer à leur absence. Elles les appellent pour savoir où ils sont. Elles sont au courant de tout : de leur embarquement, du départ en retard, Youcef et Kamélia avaient eu le mal de mer. Ils étaient venus par avion et n'avaient pas souffert durant le voyage. Le retour, ils ne sont pas près de l'oublier.
Les comprimés censés calmer leur mal les avaient plongés dans le sommeil. Mais à leur réveil, ils avaient toujours envie de vomir. Lydia et Houria en riaient. Heureusement, le voyage n'a duré que deux jours.
Arrivés à la maison, il leur faudra plusieurs jours pour récupérer. Les premières semaines, Lydia les appellera tous les week-ends.
Kamélia lui donnera des nouvelles de son fils. À chaque fois, elle refuse de le lui passer. Lydia est parfois tentée de partir à Paris. Elle a envie de le revoir, de le serrer dans ses bras. Mais elle sait que ses parents n'apprécieront pas.
Elle ne veut pas créer de problèmes et les pousser à couper contact avec elle, en allant vivre ailleurs qu'en France. Elle décide de prendre son mal en patience. Elle se contentera de peu. Ce qui compte à ses yeux est le bonheur de son fils. Elle n'apportera rien de bon en bouleversant sa vie.
En renonçant à lui, en vivant loin de lui, elle ne s'est pas attendue à l'aimer autant après l'avoir vu. Un bonheur auquel elle n'a droit qu'à leur visite au pays. Des années ont passé. Lydia n'a toujours pas fait sa vie et n'attend que leurs retrouvailles. Kamélia et Samir n'ont pas eu d'enfant. Ils sont devenus tolérants avec elle et les laissent souvent seuls. Ils ont compris qu'elle ne pouvait pas être un danger pour leur famille. Juste une tante bien aimante…
Quand Houria, souffrante, leur demande de rentrer au bled définitivement, ces derniers ne refusent pas. Installés depuis peu, ils ont fait le bonheur de Lydia qui n'en revient toujours pas. Son bonheur est à portée de mains. Elle ne demandait rien de plus.
ADILA KATIA
FIN


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