Le Conseil de gouvernement a poursuivi, hier, l'examen du dossier portant “stratégie et politiques de relance et de développement industriel”, présenté par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Les volets relatifs, d'une part, au développement spatial et à la constitution de zones de développement intégrées et de technopôles et, d'autre part, aux politiques d'appui à l'innovation ont été discutés au même titre d'ailleurs que le déploiement spatial et la constitution de zones de développement intégrées et de technopôles. L'approche préconisée, établie sur la base des enseignements et des expériences antérieures, engagés dans les décennies 70/80 en matière d'industrialisation, vise à optimiser les choix d'implantation des activités industrielles, dans le respect d'un aménagement du territoire équitable, durable et équilibré, et à assurer aux investissements le maximum de rentabilité dans la perspective d'un déploiement spatial des activités industrielles qui s'inscrit dans les principes constitutifs de nos choix. À ce titre, les régions à fortes fonctionnalités (infrastructures de transport, équipements structurants, institutions d'enseignement, de formation et de recherche...) existant autour des grandes agglomérations urbaines qui constituent des lieux d'efficience économique et qui peuvent fonctionner en synergie avec le développement des industries, instaureront une dynamique de renouveau qui entraînera dans son sillage les vastes régions qui ne disposent pas encore des moyens leur permettant de s'intégrer dans le processus de modernisation et de déploiement industriels. Cette démarche aura pour centre focal les “réseaux d'entreprises ou grappes d'entreprises, ou réseaux de compétences” et favorisera l'émergence d'une stratégie d'industrialisation, dont les sources sont à chercher dans la croissance, les mécanismes de la transformation industrielle, les actions incitatives de l'Etat et dans la dynamique du marché. Par ailleurs, l'intervention de l'Etat visera la mise en place d'une politique systématique de promotion et de développement du progrès technique dans le cadre d'un système national d'innovation qui sera développé autour de deux axes fondamentaux, à savoir l'adoption d'une politique d'innovation qui définit un ensemble convenu de buts et d'objectifs cohérents et le développement de programmes d'actions à mettre en exécution dans cette optique et la mise sur pied d'un ensemble d'institutions et d'organes dont la mission consistera à matérialiser cette politique et à en assurer le suivi à l'effet d'apporter les correctifs à la démarche retenue, à chaque fois que nécessaire. Le Conseil de gouvernement a, par la suite, examiné le dossier relatif aux pôles de compétitivité et d'excellence, présenté par M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Les pôles de compétitivité et d'excellence s'insèrent dans des politiques d'aménagement et de développement durable du territoire. Ils découlent des choix préconisés par les études de développement économique et social et des instruments de planification spatial réalisés dans le cadre du schéma national d'aménagement et de développement durable du territoire à l'horizon 2025. Ces pôles de compétitivité et d'excellence désignent une réalité qui repose sur un modèle de regroupement local ou régional d'un certain nombre d'acteurs névralgiques du développement, à savoir les entreprises performantes, universités et centres de recherche, institutions nationales (publiques et privées) chargées de la promotion du développement économique, ainsi que tout acteur ou partenaire agissant dans le domaine de la recherche-développement. Synthèse R. N.