Le Conseil du gouvernement a poursuivi, hier, l'examen du dossier portant « stratégie et politiques de relance et de développement industriels », présenté par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements. Le gouvernement a examiné, dans ce cadre, les volets relatifs, d'une part, à l'intelligence économique et au développement des industries créatrices de haute valeur ajoutée et, d'autre part, à l'importance qu'occupent les ressources humaines dans la stratégie de développement industriel. « L'intelligence économique est comprise au sens du recueil, de l'analyse, du traitement et de la diffusion de l'information pertinente et utile qui contribue à la production des connaissances indispensables à la prise de décision et au pilotage des entreprises constituant le tissu industriel national. Elle s'entend comme une démarche d'anticipation et de projection dans le futur, fondée sur les liens qui unissent les réseaux des entreprises et ceux des opérateurs économiques », a précisé le gouvernement dans un communiqué rendu public à l'issue de sa réunion. L'intelligence économique sous-tend ainsi, selon le gouvernement, un volet important de la stratégie nationale industrielle et vise la réalisation de quatre objectifs majeurs, dont particulièrement la diffusion d'une culture de l'intelligence économique, qui ambitionne une évolution des comportements individuels et collectifs des acteurs économiques publics et privés, dans une vision collective et pluridisciplinaire, la création d'une synergie public-privé et le développement d'une perception nouvelle de leurs relations basées sur la confiance mutuelle, indispensable à l'essor de l'industrie nationale et à la promotion du développement et la garantie de la sécurité du patrimoine technologique et industriel national par la mise en place de dispositifs de veille capables de faire face aux enjeux de l'ouverture du marché national à la concurrence et de décourager les pratiques déloyales des concurrents. Outil stratégique de maîtrise de l'information et de la connaissance de l'environnement géoéconomique, l'intelligence économique, ajoute-t-on, constitue le cadre privilégié d'observation des évolutions du marché concurrentiel et permet à l'entreprise et aux acteurs économiques de se doter de capacités de réactivité, d'adaptation et de prise de décision, face aux défis de l'environnement, en permanente mutation. Dans cette perspective, souligne-t-on, le rôle de l'Etat, dans la mise en place des dispositifs de développement industriel et d'innovation, consiste en la mise en œuvre d'une politique nationale d'intelligence économique et de veille stratégique, à même d'offrir à l'entreprise, en amont, les moyens de se doter des outils de veille informationnelle, (analyse et synthèse de l'information, études prospectives et technico-opérationnelles...), et en aval, les outils d'exploitation de l'information, la sécurisation des systèmes d'information, la mise en place de cellules de crise, de stratégies d'influence, de lobbying, entre autres.